jeudi, juin 25, 2009

UTMB/\BMTU - en quête du bon sens

13/14 juin 2009
Parcours UTMB à l'envers - environ 150km et 9.000D+ en non-stop et en autonomie - 40h

Guests
Janne Marin - Finlandais - Finisher UTMB en environ 36h
Basile Carle - Français - première fois au-dessus de 100km, raideur et trailer

Ca faisait un petit moment que je rêvais de faire ce fameux parcours du Tour du Mont-Blanc dans l'autre sens. Mais c'est quoi le sens du TMB ? Est ce que ça un sens de définir le sens d'un tour de montagne ? Et bien oui, puisque c'est celui indiqué dans le topoguide, celui aussi balisé chaque année par le plus grand ultra-trail d'Europe. Alors pourquoi changer le sens de ce qui fait le plus communément sens ? Pour redécouvrir ce qui semblait définitivement acquis, se remettre en question sur ce parcours connu et reconnu.

Mais alors quels sont les sens qui ont donné envie à mes compagnons de route de venir faire contre-sens ?

Basile j'avais fait sa connaissance lors du Raid EDHEC le mois précédent. Il faut dire qu'il avait mené son équipe à la première place, et qu'il m'avait fait une belle impression avec son allure nonchalante hyper efficace. Un raid en Atlas annulé, et hop il me contacte via Facebook pour réaliser son premier trail au-delà de 100km.
Janne (prononcer "ianné") lui m'a directement contacté par internet en voyant ma proposition de changer le sens et choisi alors d'inclure le BMTU dans sa préparation à la Montagn'Hard, une course qui elle n'a vraiment aucun sens !

Le trio se forme et fait connaissance le vendredi soir et après un rapide diner, nous partons à 20h de la Place du Triangle direction Flégère. Tout le monde semble à l'aise, et avoir un rythme équivalent. Ouf, ca va bien se passer. En redescendant vers le Col des Montet nous bousculons presque des troupeaux de chamois. La nuit tombe. Afin d'aviter l'ennuie de Vallorcine, j'ai décidé une variante en montant via le Col des Posettes en passant par le Col de Balme qui se grimpe rapidement. En revanche à la vue des névés déjà trés présents à 2000m, il va me falloir abandonner l'idée de franchir la Fenêtre d'Arpette, trop dangereux sur la neige gelée de nuit. Long détour par Bovine, où avec Janne nous nous faisons le réflexion que c'est tout de même plus agréable à monter qu'à descendre. Le bénéfice de le retourner dans tous ses sens !

C'est au lever du jour que nous entamons la plus ennyeuse des parties, et ce quelqu'en soit le sens : de Praz de Fort vers La Fouly. Heureusement l'idée d'un petit déjeuner dans un hotel nous motive. Mais à La Fouly tout semble fermé : un non-sens ! Heureusement un couple de VTTistes avec qui nous échangeons quelques mots revient sur ses pas pour nous indiquer une auberge ouverte. Trop sympa les Suisses !

Le ventre plein et les sens aiguisés nous entamons la montée vers le Grand Col Ferret via le sentier en n'omettant pas de prendre une photo avec la grande banderole de l'UTMB au refuge du Peule. Le final se fait dans les névés avant d'attaquer la descente vers Arnuva qui nous montre ô combien terrible elle est à l'ascension. On croise Natlya et Jean-Claude Marmet (vous savez le Colonel qui vous fait peur en parlant sécurité au départ de l'UTMB !) en reco pour la PTL. Sur un des nombreux névés à traverser je me fais une belle frayeur en glissant sur 50m en direction de rochers et de la rivière. Le planté de bâton ne suffisant pas, ce sont mes mains qui feront office de piolet.

A Arnuva nous croisons un groupe de trailers à contre-sens mené par François - des Bauges - Castel menant son groupe en véritable gourou du mental. Une pause bienvenue avant l'ascension vers Bonatti, le refuge five stars qui nous fait déjà saliver vu qu'on doit y arriver vers 12h30 ! Bertone n'est qu'une formalité et la descente vers Courmayeur est l'occasion de filer à batons rompus avec Basile qui démontre de superbes qualités de descendeur.

En revanche Courmayeur est une véritable étuve qui met nos sens sans dessus dessous. Basile propose une pause de 15' à l'ombre de petites ruelles juste avant d'attaquer la trés rude montée vers refuge Vieille Chécruit. Adopté à l'unanimité !
Et nous en avions bien besoin tellement la chaleur et la pente nous assomment. Nous relancons bien sur le Mont Chécruit, la descente vers le Lac Combel est également menée bon train. Le soir tombe sur l'ascension régulière du Col de Seigne, et s'abat sur nous au village des Glaciers. Je me souviendrais encore longtemps de cette descente où rapidement mes sens et notamment le 6eme du trailer m'ont envahis : les pieds trouvent instantanément les appuis, la foulée est souple et rapide, et ce même sans frontale dans la nuit tombante. Aucune fatigue des quadriceps, bref une vague de bien être totale. Et les camarades suivent toujours aussi bien et facilement : quelle communion !

Seconde variante après le diner improvisé à base de Tipiak et de mélange peanuts/bretzel : le Col des Fours. Un long sentier 4x4 impossible à couper de nuit nous amène sur le sentier fait de cailloux. Moi seul connait ce passage, et il me faut une concentration et tous mes sens en éveille pour ne pas perdre la trace. Le sentier ne cesse de ressemble à un lit de rivière tant il y a d'eau, et ça se complique sérieusement lorsque nous devons traverser les névés. Les Cairn sont difficiles à repérer. Il nous faudra près de 2h pour grimper à 2.600m. Sur le sommet une erreur volontaire sur la gauche me permet de rapidement retrouver le col. Mais le plus dur reste à venir. En effet la descente vers le Col du Bonhomme puis le refuge de la Balme me semble interminable. Les névés sont gelés et nous font craindre la chute. Je chute sans gravité mais avec une belle peur et un bâton cassé dans un lit de rivière. Au refuge de la Balme nous sommes épuisés par la tension et la concentration. Il est 4h du matin, et nous demandons au gardien du refuge réveillé par notre arrivée l'autorisation de dormir 1h. Refus ! "Vous faites le parcours de l'UTMB ? Et bien continuez !". Un haut savoyard qui sait donner du sens au mot refuge ... no comment ! Nous décidons d'aller jusqu'à l'église de Notre Dame des Gorges, et trouvons refuge sur le côté. Nous nous enroulons dans nos couvertures de survie en claquant des dents ... et nous réveillons à 5h en claquant des dents. Il me faudra plus d'une heure en courant pour que ma machoire cesse de s'entrechoquer.

Le jour se lève sur les Contamines, nous décidons de faire le parcours de l'UTMB jusqu'en 2006 via le Col de Voza, et de redescendre par le sentier et non la piste 4x4. Ce sentier est désormais une piste pour le VTT de descente qui nous amène directement aux Houches.

Décision collective et de bon sens : nous ne ferons pas les 8 derniers kilomètresde plat menant à Chamonix, nous en avons plein les sens, il est midi, et un bon burger/frites conclut le BMTU.


Dommage que les organisateurs de l'UTMB ne décide pas de changer le sens de cette course. la raison invoqué par Michel Poletti est la réorganisation complète de la course et des bénévoles dans les villages habitués aux horaires actuels. Du bon sens ?

dimanche, juin 07, 2009

Trail de Sully > encore un peu de vitesse !

Trail de Sully - 42km - 1.200D+
6° scratch et 3° SH en 3h42

Voilà un trail que je ne connaissais pas et qui mérite trés franchement le détour. Venu pour faire un BBQ avec les UFO et en profiter pour faire une sortie longue, je me suis régalé d'un tracé magnifique exploitant tout le potentiel de cette belle forêt de Rosny. Certe le parcours est plutôt roulant, mais des traces directs en forêt, quelques côtes et descentes techniques m'ont permis de faire la différence face à des rouleurs. Beaucoup de sous-bois tout en relance et de trés rares longues lignes droites m'ont complètement fait oublié le temps et j'ai été trés surpris d'apprendre l'arrivée proche. Oserais je dire déçu ?

Lever 5h30, Alban passe me chercher à la gare de Mantes la Jolie. Quelques UFO sur place : Banban, Runner14, Sandrine74, Sanglier, ...
Un départ trés rapide à 9h avec une dizaine de coureurs qui se détachent et moi à la jonction. Au bout de quelques kilomètres et à la faveur de quelques côtes et descentes techniques je reprend deux coureurs visiblement partis trop rapidement. Au ravito du 11°km je vois un groupe de trois coureurs qui repartent devant moi. Passage en forêt en trace azimut, penser à surveiller à la fois les rubalises et ses pieds. A la sortie je ne suis plus que 200m derrière le groupe. avec du rouge, du bleu, et du noir prêt à se faire Pac-Maniser. Incroyable dés la première grosse côte (moins de 100m tout de même) je ratrappe, double, et distance les trois coureurs. impressionant de voir ces coureurs si véloces littéralement scotchés à la pente. Jusqu'au 22°km beaucoup de faux plats et c'est sans surprise que je vois revenir un des trois, Jérôme Haguenin (il m'a raccompagné à Paris, c'est important de citer ses bienfaiteurs !). Il me passe avec aisance sur le plat, et même si je le remonte toujours aussi franchement dés la première grosse côte, c'est pour mioeux me distancer par la suite. Néanmoins ensemble nous remontons un coureur jaune fluo comme moi. 0 la faveur du ravito du 30°km je le passe, puis il revient sur moi sur le plat, et comme d'habitude je le lache sur un gros coup de cul suivi de quelques relances en côte. Je termine les 10 derniers kilomètre seul, mais facile et prenant vraiment beaucoup de plaisir à assurer des relances régulières. A l'arrivée je suis bien, mon corps a avalé ces 44km avec facilité et une relative vélocité qui m'étonnent. Car depuis début mars que je débute le spécifique avec les grosses sorties trail de Crest (enchainement 100+42), le Raid EDHEC sur 5 jours, et la reco de la Montagn'Hard, je pensais vraiment m'être dieselisé.

A nouveau magnifique organisation, tracé parfait, rubalisage nickel, des bénévoles partout. Vraiment cette course mérite beaucoup mieux que la soixantaine d'inscrits sur le 42km et les 200 sur le 17km. Qui vient en 2010 ?

mardi, juin 02, 2009

La Dahuf’OFF Edition 1 – Reco de la Montagn’hard 2009, 30-31 mai et 1er juin 2009

Notre reco de la Montagn'Hard ce week end, racontée par Clerzou alias Philippe Labazuy.
Photos de Didier
Photos de Philippe

Videos:
- La descente chronométrée du Mont-Joly
- La montée depuis Notre Dame de la Gorge

"La joyeuse équipe était constituée de DidierP, d’UltraSteph et de bibi, avec le soutien moral de Coureursolitaires et de StephP, les 2 autres accolytes de notre équipe. La reco avait été planifiée sur 3 jours, pour des raisons logistiques, grand bien nous en a pris !

En préambule, malgré la grande qualité et la poésie indéniable du sieur Olive, il est, je pense, indispensable de rentrer la trace dans un GPS pour s’orienter sur le parcours, à moins d’être né dans le coin et d’y crapahuter à longueur de temps, il y a quelques pièges... Et puis, évitez ensuite d’effacer la trace comme je l’ai malencontreusement fait à la fin du 1er jour !

Ce petit CR vous servira, je l’espère, à préparer vos recos et mettra l’eau à la bouche des autres et des indécis qui n’ont pas encore rempli leur bulletin, Viendez nombreux, plus on est de fous...

Jour 1 – Saint-Nicolas de Véroce – Les Contamines 49.5 km – 3900 m D+/ 4100 m D- (environ...) – 11h.
Après des retrouvailles tardives vendredi soir et une courte nuit de 4h et demi, lever à 5h00, départ de notre point de chute chamoniard (merci l’entrepreneur de Stéph !) et après avoir amené un véhicule aux Contamines (arrivée jour 1), on file à Saint-Nicolas.
Départ 7h30 sous la banderole, pour 10 m de plat avant d’enquiller le premier monotrace de la journée. Autant dire qu’il y a largement de faire le tri au départ, y a pas à dire l’organisateur a pensé à tout !
La première bosse passe tranquille, idéale pour se chauffer, de même que la première descente qui amène tranquillement à Bionnay. Faire juste gaffe à enquiller le sentier à droite après une belle épingle, entre la D43 (après Les Plans) et Bionnay.
La deuxième bosse est également assez facile, bien régulière, une bonne partie dans les bois, avec traversée de la ligne du tramway du Mont-Blanc. La fin de l’ascension est peu pentue et on repart dans la descente, sur une large piste forestière, au niveau du Téléski des Chamois, jusqu’au ravito des Toiles. Jusque là ça va !
A partir de là, on quitte l’ambiance doucereuse du début du parcours et on rentre dans le vif du sujet. A partir de là, c’est du costaud, toujours ludique, très souvent buccolique (hein Olivier !), pour passer rapidement le Col de la Forclaz (1533 m) et rejoindre le Prarion par un magnifique sentier où alternent racines et rocaille, tantôt sur l’un ou l’autre des versants, de part et d’autre de la crête qui amène au Prarion (1989 m). Arrêt ravito express (tipiak, thon, sandwiches jambon-Saint-Nectaire selon les estomacs !). La courte descente qui ramène à l’hôtel-refuge du Prarion est tout simplement géniale, mais c’est le cas de presque tout le parcours, alors...
Après être remonté vers la crête de la Charme, c’est parti pour une descente agréable de 500 m de D- environ jusqu’au ravito de Bionnassay. Là, arrêt et remplissage du camel fortement recommandé, ce qui suit est plutôt velu ! Au fait, je ne vous ai rien dit sur l’équipe, on pète le feu, on piaffe en attendant les premières difficultés !

Le départ est plan plan et d’un coup ça se gâte, avec un bon coup de cul toujours des paysages splendides en direction du Nid d’Aigle. Sur un replat, on enquille joyeusement le sentier marqué « Interdit – Danger » pour se retrouver un peu plus bas devant la passerelle, délestée de ses planches pour l’hiver. Stéph propose bien de passer comme sur un pont-de singe, bingo on refuse en choeur avec Didier ! Du coup, remontée sur 200 m pour passer le torrent sur un gué franchissable sans problème, pour attaquer le Col de Tricot (2120 m), belle bête mais plutôt facile. La-haut, put... que c’est beau avec tout en bas les chalets de Miage. Belle descente en lacets sur un monotrace un peu rocailleux et pentu, qui passe tout seul. Nous voilà 600 m plus bas, sous les vivats de la foule en délire ! Après un court arrêt auprès d’une fontaine bienvenue pour refaire les niveaux et rincer les bestiaux, on s’attaque au coup de cul qui amène aux Chalets du Truc et on attaque une nouvelle descente censée nous ramener aux Contamines. Après une bonne séance de jardinage à essayer de repérer le départ d’une improbable sente à proximité de non moins improbables piquets ronds à bout rouge (cf road-book), on capitule. Là, désolé Olive, mais n’étant pas du coin, on n’a rien capté et on a loupé ce satané sentier...
Résultat : une coupe d’environ 150 m D+/D-, pour se retrouver sur le sentier d’Armancette ! Jolie montée agréable en sous-bois, tellement agréable qu’on n’a pas pu s’empêcher d’aller visiter le magnifique lac d’Armancette ! Nouveau plantage (désolé Serge, ça fait 2 de suite ! ) et encore un chemin interdit et pour cause. Il faut remonter pour passer une zone de glissement de terrain (2005 ?) qui nous permet de revenir sur les rails au niveau de la combe d’Armancette. Le sentier qui suit et qui ramène, après de jolis passages en balcons, puis en sous-bois, aux Contamines, et encore une fois magique !
Fin de l’étape 1, les troupes sont fraîches, tutti va bene !
Tartiflette, Vin de savoie et Glace à Cham et gros dodo au programme, c’est qu’il y a une moyenne à tenir, boudiou !

Jour 2 : Les Contamines – Notre Dame de la Gorge après passage au Refuge de Roselette - 45.5 km – 3650 m D+/ D- 11h.
Lever 5h30, et après le traditionnel ballet des bagnoles (une à l’arrivée à Notre Dame de la Gorge, l’autre aux Contamines, départ du jour 2), on s’attaque au gros morceau de la Montagn’hard en terme de déniv, de challenge et tutti quanti ! Un gros morceau de 1400 m de D+ quand même , le Mont Joly!
Le départ de la journée se fait traquillou en légère descente le long de la rivière. Mais très vite ça monte et quand ça monte, ça monte ! La montée se fait en 3 temps, une première partie dans les fraîcheur des bois, avec une bonne séance de jardinage à passer dré dans le pentu comme de bons vieux dahus, à la recherche d’une « sente buccolique ! » (sic). On débouche alors sur le deuxième tiers, le long d’une piste forestière et d’un petit raidard herbeux aui amène au dernier replat avant la bosse finale. La fin de l’ascension du Mont-Joly est plus coriace et plus rocailleuse. Pour nous, c’est dèjà l’heure d’une petite bouffe, ça fait 2h45 qu’on est parti des Contamines et on a fait environ 6 bornes :- ?
Le début de la descente sur la ligne de crête est propice à des pointes de 5-6 km/h ;-)
Et c’est enfin le départ de la descente chronomètrée, une dégringolade de 950 m enquillée en une trentaine de minutes, cool raoul ! Je ne sais pas qui fera vraiment les challenges montée et descente chronométrées à bloc, mais une chose est sûre ceux-là ou celles-là, s’ils vont au bout ensuite, auront droit à toute mon admiration éternelle !!! En clair, gaffe gaffe, il en reste tellement derrière que c’est juste dément de lâcher les chevaux à ce moment-là...mais, enfin, ce que j’en dis !
Une courte montée amène au ravito de l’Etape, au lieu-dit « Les Tappes », selon...
Nouvelle descente pour finir en bas de la vallée et c’est déjà l’arrivée à Notre Dame de la Gorge. On est encore bien, tellement bien d’ailleurs qu’on se plante un peu en lisant le road-book en diagonale, et au lieu de prednre le sentier qui passe par l’Anery on enquille directement sur le tracé de l’UTMB pour rejoindre le Chalet de Nant Borrant, et une coupe de 150m D+/D- dans la musette, une ! Ca nousd permet de faire de belles photos au niveau du pont romain et surtout ça nous évite une montée vraiment rude (qu’on fera le lendemain pour se faire pardonner !). Arrivés en visuel de La Balme, le tracé bifurque à droite en direction des Prés, par une montée pentue mais régulière et relativement facile à passer (enfin si c’était la seule de la journée...). Pause bouffe vers 13h30, au milieu de 3-4 chalets et d’un point d’eau généreux, tip top l’organisation ! A partir de là, le parcours devient vraiment exigeant, et il y a fort à craindre de grosses défaillances dans les heures suivantes, dans le secteur de la Balme... Méfiance et prudence seront de mises donc !
On redescend gentiment jusqu’à la Baleme pour monter faire un tour des lacs Jovet ou plutôt du lac principal. On remonte quand même sur un peu moins de 500m de D+ (surtout si comme nous vous loupez une première fois la bifurcation sous le Pylône et allez faire un tour sur le Plat Jovet !). 2 minutes et un demi-tour plus tard, on récupère un petit sentier rocailleux qui remonte sur des éboulis morainiques en 2-3 coups de cul jusqu’au lac, magnifique, inoubliable! La petite cabane en bois, le lac encore partiellement gelé, une ambiance écossaise (brume, grisaille), un grand beau moment de plus de cette journée ! Le tour se fait rapidement en traversant quelques passages encore enneigés et on revient rapidement en arrière en longeant le torrent sur la rive opposée, en direction du col de la Cicle. La montée n’est pas à proprement parler longue, l’approche est plutôt facile sur quelques centaines de m, mais la montée du col en lui-même, encore partiellement enneigé, sans trace visible et des pierriers et éboulis de part et d’autres du névé rend le passage du col de la Cicle(2376 m) particulièrement redoutable !
De l’autre côté, la neige nous empêche de trouver la bonne sente et on progresse cahin caha dans de gros éboulis, jusqu’à retrouver enfin la bonne trace qui amène à la ferme du Bolchu, après une descente assez technique bien que peu pentue d’environ 400 m de D-.Petite séance de jardinage avanr de récupérer le chemin qui nous amène sur la crête de l’aiguille de Roselette, un petit coucou aux marmottes et on file en 5 minute sur le refuge de Roselette, puis du chalet de Roselette. Fin de la reco Montagn’hard pour aujourd’hui, on redescend au parking de Notre Dame de la Gorge par une descente « monstrueuse » (en tout cas c’est comme ça qu’on l’a ressentie à ce moment-là de la journée), qui passe par la Chenalettaz et l’Anery. Racines, marches, pente redoutalbe par endroits, tout y est. Et là, on s’est dit, il est vraiment petit joueur, Olivier, il aurait pû nous faire passer par là, à la descente (folie douce) ou à la montée (folie furieuse). On n’a pas eu l’air cons quand il nous a appris qu’on s’était pitoyablement gouré lors de notre départ de Notre Dame de la Gorge en direction de Nant Borrant, on va se la faire et en montant cette montée de la mort ! Put..., la Montagn’hard est organisée par un dangereux pervers !
On finit la journée en déroulant sur 2-3 bornes de faux-plat, après l’Eglise, pour vidanger l’acide lactique et rejoindre le parking où est garée la voiture.
Fin du jour 2, les DahUFOs sont toujours debouts et en plus on est invités chez le pervers mentionné ci-dessus pour manger de délicieuses pâtes en compagnie d’Alice et Florent. Merci encore pour l’invitation, à charge de revanche !
Retour à Cham et dodo, il est déjà presque minuit...

Jour 3 : Décrassage - Notre Dame de la Gorge –Aiguille Croche – 18 km – 1460 m D+/D- - 4h15
Le réveil à 6h30, lundi 1er juin, n’est vraiment pas du luxe, on est bien crevés avec de bonnes valises sous les yeux, les nuits de 5-6 h à ce régime, c’est vraiment pas suffisant !
9 h00 pile, on part du parking de l’Eglise de Notre Dame de la Gorge pour se farcir directement la montée de la mort, mais jusqu’au Signal (un peu plus haut donc que la bifurcation qui ramène à Nant Borrant, au niveau de la Chelanettaz sur le tracé originel. Après Le Signal, on descend sur un large sentier au fond d’une combe pour remonter par de larges pistes 4x4 en direction de l’Aiguille Croche. Petite coupe le long du Téleski, pour arriver au plus court à proximité du sommet (2487 m), où il reste quelques plaques de neige, mais sans difficulté pour passer. La descente sur l’arête qui rejoint l’arrivée du Téléski du Monument est pentue et technique, gaffe aux chevilles ! fin de la reco du jour 3, retour par le Monument Funéraire, Le Signal et redescente de la mort jusqu’à l’Eglise de Notre Dame, à bloc pour casser de la fibre, parce que c’est marrant et parce que surtout c’est la dernière du week-end choc ! La dream team arrive à bon port, comblée par cette reco !

Bilan : environ 26 h de reco pour 9000 m environ et 113 km, en 3 jours...

Et la Montagn'hard en quelques mots : Superbe, Magique, Envoûtant... mais Monstrueux, Dantesque, Velu, du condensé de ce qui se fait de plus technique, en tout cas vu par le filtre de mon vécu de traileur de montagnes à vaches...

Ces trois jours confirment, si besoin était, que la clé du succès sera dans la gestion des descentes, gare à l’excès de zèle ou de confiance, il se paiera cash. Au vu du parcours, il me semble que la partie est gagnée à partir de l’Aiguille Croche, mais il faudra surmonter quelques coups de mou pour y arriver. Donc, comme dirait Fanfoué, faites le plein d’images positives avant la Montagn’hard !"

mardi, mai 26, 2009

Ultrafondus Team sur le podium du 16° Raid EDHEC

Le team officiel Ultrafondus, au bout d'une lutte acharné jusqu'au bout, est arrivé 2° du 16° Raid EDHEC (sur 18 engagés et 9 équipes finishers complètes).
Le programme des 5 jours du 20 au 24 mai 2009 : environ 250km et 10.000D+ en trail, VTT, Kayak, Via Ferrata. Canyoning annulé pour cause de trop plein d'eau suite à orage.
Le suivi en live est vraiment bien fait, avec notamment plein de photos et de vidéos.
L'organisation du Raid est trés pro, et les roadies comme les concurrents hyper sympa. Pour la 17° édition en 2010 je vous le recommande !
Un CR suivra bientôt dés que la bête aura récupéré un peu de sommeil
Le tshirt jaune et le nom d'Ultrafondus (huuuuu !) ne sont pas passé inaperçu parmi une trés sympatique population de raiders dont une population étudiante vraiment interressé par les activités d"ultrafond.

lundi, mai 18, 2009

Raid EDHEC > C'est parti !

Départ mercredi matin pour le prologue, suivi de 4 jours de raid.
Petit changement dans le team avec le remplacement de Guillaume (problème de cheville) par Eric
Suivi en live ici.

mercredi, mai 13, 2009

Enchainement 100km Ultra Run Drômois / Marathon Nature Drôme


Samedi 9 Mai 2009 – 100km – 4.600D+ - 123 partants – 7°/72 arrivants en 13h49

Dimanche 10 mai 2009 – 42km – 1.100D+ - 89°/90 arrivants en 6h00


Site web organisation

Photos

Compte rendu de Bottle


Résultats du 100km

Résultats du Marathons


En 2003 et 2004 j’avais participé aux deux premières éditions du Marathon de la Drôme, organisé magnifiquement par le brillant 100 bornard Jack Peyrard. Un 100km existe depuis 2007. Lorsque Jack (Jack26) parle de faire le doubler 100/Marathon, je dis banco avec Christian Bouteille (Bottle). En effet ca se cale magnifiquement dans mon programme d’entrainement en vu de mon objectif #1 la Transpyrénéenne : à mi-chemin ça me permet de vérifier mon état de forme et la qualité de la première partie de l’entrainement, ensuite ca me fait un week-end où je peux accumuler du volume de kilomètre et de dénivelé. Last but not least, j’ai un plaisir enfantin à retrouver la première course trail de la saison, l’ambiance, les potos, la pasta party, et l’adrénaline de la compétition.

Ma stratégie de course : faire le 100km placé mais sans sur-effort afin de ne jamais compromettre l’enchainement. Donc jamais dans le rouge. Pour le Marathon, aucune importance, juste finir.

J’arrive le vendredi dans la journée et rejoins Bottle à la remise des dossards. On se fait bien confirmer par Jack sa promesse d’une caisse de Clairette de Die si on arrive à faire l’enchainement. Sept prétendants pour l’enchainement. Va y avoir de la compétition !

100km des « Aventuriers du Bout de la Drôme »

Samedi le départ est à 4h30. Avec Yoyo (Lionel Planes) on est hébergé par une copine Marie-Servane, avec qui je fais le Raid EDHEC dans 10 jours et Kiné de son état ce qui sera utile. On se lève à 2h30, autant dire largement avant les poules.

Le départ est donné par Jack et neutralisé jusqu’ en haut de la tour ce qui permet de se chauffer tranquillement. Ensuite ça part sur la crête en single track technique de nuit : magnifique ! Avec Yoyo on s’est placé dans les 10 premiers et on est super à l’aise sur ce parcours. Ensuite dés que l’on rejoint de larges sentiers 4x4, les rouleurs nous rejoignent et nous larguent. Pas grave, on a le temps ! Le jour se pointe vers 5h30, et on arrive à 7h30 à Barcelonne (km25, 1000D+) pour le premier ravito solide. On nous annonce 11° et 12°. Sarah à qui j’ai passé mon APN est de tous les points de rendez vous, et attend son copain Nico qui normalement me double systématiquement à mi-course. Au GRR c’était à Cilaos !

Nous repartons avec Yoyo pour l’instant sur le même rythme. J’attends la grosse chaleur annoncée avec angoisse, car comme pour le Grand Raid Dentelles Ventoux 2007, Yoyo va très bien la supporter et partir et moi je vais subir voir exploser. Ca remonte durement sur un très beau mono-trace et là le premier de l’édition 2008 avec le dossard 1001 nous double en petite foulée sur une pente de folie avec de grosses marches. Et Yoyo qui lui emboite le pas ! Fidèle à ma stratégie je laisse filer, et garde mon rythme qui me va à merveille. Puis me passe un garçon avec un beau tshirt UFO blanc qui se nomme Olivier Muller (Sachanono) qui m’annonce son premier 100km. Il terminera premier en pulvérisant le record de l’épreuve en 12h01 ! Respect. On passe par les Pylônes avec un enchainement de prairies et de sentiers, et au niveau d’un bénévole point d’eau surprise : Yoyo qui vient de se prendre un premier avertissement avec un début d’hypoglycémie. Moi ca me fait plaisir de continuer avec mon pote Yoyo ! On arrive à 9h30 au magnifique village de Cobonne (km40, 2.020D+). On nous annonce 11 et 12°.

La chaleur commence à devenir très forte, et je souffre depuis le matin d’une méchante diarrhée. Sans conséquence jusqu’ici grâce au Smecta, il ne fait plus effet. Je risque donc doublement de me déshydrater. Je ne pense plus qu’à boire et manger salé toute les 10 minutes environ et stabiliser mon allure pour ne pas provoquer de surchauffe interne. Comme prévu Yoyo s’en va vers le 50°km au moment où je profite d’une fontaine dans une ferme pour me rafraichir le corps, et pile au moment où Nicolas Cointepas me double exactement à la mi-course : quel métronome ! Là non plus je ne cherche pas à suivre et ralentit légèrement le rythme pour passer cette grosse chaleur.

Je suis alors seul ou alors faisant le yoyo avec un autre concurrent coordonné en rouge avec des bâtons verts qui subit lui aussi la chaleur mais avec des à coups. 12h30 j’arrive à Saillans (km65, 2.913D+), au pied de l’énôrmissime montée de 1.200D+ vers les 3 Becs. Je suis en nages, mais ca tient, je n’explose pas. Ma gestion est bonne. Mes parents m’attendent, Jack m’impose un passage à l’infirmerie où au bout de 3mn je demande ce qu’on attend de moi : vous allez bien ? Oui ! Bon ben alors allez y ! Ha bon … Au ravito je me plonge dans la fontaine, je remplis mes poches de salés (saucisson et chips), et je pars à l’assaut du monstre. Avec une place de 8° et déjà 3 abandons devant, j’ai le moral au plus haut.

Mais le début de l’ascension est très difficile : ca monte fort, et à découvert il fait très très très chaud. Je profite de l’ombre de chaque arbre pour me reposer et me rafraichir pendant 30 secondes. J’ai l’impression de me trainer et pourtant je suis sur un rythme de 500m/h. Au quart de la montée on arrive enfin dans un sous bois sur le GR9. Plus de fraicheur, je vais mieux, je relance, toujours dans une montée assez raide. 800m/h que je tiens. Ca sent très bon. Au bout d’une heure de montée je ne vois toujours aucune rubalise, et je panique : aurais je loupé un embranchement ? J’hésite, je continue, je m’arrête. C’est trop bête, si je me suis planté c’est 300D+ plus bas. Tant pis je redescends. 150D- plus bas je tombe sur mes deux poursuivants qui me confirment qu’il faut suivre le GR9 sans balisage. Caramba, je viens de perdre exactement 20 minutes. Je suis énervé, mais en forme car frais avec la descente et le sous-bois. Je repars de plus belle en larguant mes compagnons avec une prograssion de 900D+/h que je tiens jusqu’au Pas de la Motte après une succession de montées descentes sur des dalles. Dur mais magnifique. Je double un concurrent qui boite avec un problème au genou. Me voici donc 7°. Un bénévole contrôleur m’annonce Yoyo et Nico ensemble (du moins j’imagine qu’il s’agit d’eux) passés à 14h38. Il est 15h15. 35 minutes c’est trop loin pour aller les chercher. Dommage, sans les 20 minutes perdues bêtement dans la montée, l’écart n’aurait été que de 15 minutes, et là je me serais engagé dans la grande descente à fond. Du coup j’y vais gentiment mais très habile sur les cailloux glissants dans ce beau canyon humide, je ne récupère bien, de la chaleur. Je suis bien.

A l’Auberge des Dauphins (km80, 4.144D+), tout va bien, je vais bien. Mon père me confirme Yoyo et Nico 30 minutes devant, j’imagine mes poursuivants à au moins 20 minutes. Je poursuis donc tranquillement, du moins je l’imagine. C’est plat, ca monte gentiment, ca redescend dans le jolie forêt de Saoû, et … caramba plus de balisage et chemin tout droit ou à droite. Pfff, disons tout droit alors ! J’arrive sur une route au Pas de Lauzun ( ???) évidemment sans aucun balisage. J’arrête une voiture qui me confirme que le route redescend sur Crest par l’est. Exactement la direction du chemin à droite que j’ai laissé derrière moi. Retour en arrière, et effectivement environ 500 mètre après le bifurcation je retrouve du balisage. Débalisage sauvage additionné à un balisage uniquement si bifurcation font qu’on ne sait jamais si on est perdu et quand.

J’arrive au dernier ravito près d’un centre équestre au km90. Je raconte ma mésaventure. On m’annonce toujours 7°, donc personne ne m’a doublé pendant mon jardinage. Ensuite tout roule jusqu’à Crest. J’ai des ailes. A l’arrivée Yoyo et Nico sont là, je suis content et en forme.Je fais un excellent temps de 13h49, je n’ai pas explosé sous la chaleur, je n’ai mal nulle part : l’enchainement peut avoir lieu.

Douche, massage par mon hôte Marie-Servanne, et je passe un petit sms à Bottle qui m’annonce son arrivée imminente de nuit à Crest en moins de 18h. Cool on sera au moins deux demain !

Je vais me coucher vers 23h sans vraiment trouver le sommeil, les quadriceps se sont durcis et une douleur à la malléole gauche apparait (chaussure Lafuma un peu trop hautes). Je me réveille toutes les heures.


Marathon Drôme Nature

Départ à 8h. Je retrouve Bottle en forme. Enfin comme moi, un peu fatigué tout de même

Tient il y a même moins de monde que pour le 100km ! N’empêche, nous partons tout au fond pour ne gêner personne avec nos allures de patriarches playmobiles. C’est dur, et même si nous tenons un bon 10km/h sur le plat, le cœur n’y est pas. En effet c’est difficile de se sentir déphasé par rapport aux autres concurrents, nous ne sommes pas dans le course, mais ce n’est pas non plus une ballade. Nous subissons. Nous ne profitons de rien : marre de faire du plat, fatigués dans les montés, trop mal aux quadri pour réellement s’engager dans les descentes. Bref pas de plaisir. Ne reste que le challenge de terminer et boucler l’enchainement. En plus Jack nous annonce que nous ne sommes que tous les deux sur les sept (trois ont abandonnés sur le 100) à repartir ce matin. Alors on se relais avec Bottle, avec une tondeuse balaie derrière nous (en fait une moto trail qui ferme la course). Et puis le semi-marathon nous rejoint. Philippe Raymond nous passe avec sa belle prestance en 2° position. Bottle accélère naturellement le rythme. Pas longtemps. Au bout de 500 mètres on a tous les deux un point de côté : des vieillards vous dis-je ! L’arrivée des semi derrière nous devient chiant. On en peut pas trouver sa trace, faire attention. Je vois mon père, je lui échange ses pompes pour soulager ma malléole. Elles sont trop petites, dans les descentes ca tape et je suis obligé de recroqueviller les orteils. Beaucoup plus tard nous double Stéphane Diagana et Richard Dacoury, invités par Jack. Y’a du beau linge sur le semi !

Avec Bottle on souffre en silence. Que dire ? Qu’on en a marre que tous les bénévoles nous demandent si il reste quelqu’un derrière ? Qu’on a mal ? Tout ça on le sait tous les deux. On sait aussi qu’on va le terminer cet enchaînement à la noix, parce qu’on l’a promis au nom des Ultrafondus. On n’est pas blessé, alors on va tenir parole. On serre les dents.

Au détour d’un ravito à environ 10 bornes de l’arrivée, nous ramassons, en perdition, Michèle (Saintemarie, tout un programme pour un sauvetage !). Nous finissons à trois. Enfin des single track digne d’un trail, c’est à la ramasse que nous arrivons au gymnase. Je vois furtivement quelqu’un nous voir et repartir aussi sec vers le gymnase d’arrivée. On broie du noir depuis un moment, et tout à coup sur l’arrivée …

… Jack est au micro en train de faire le podium, demande à tout le monde de nous faire un triomphe ! Tout le monde se lève et applaudi à tout rompre. Tous nos amis UFO et Kikourous sont là. Nous sommes abasourdis et finalement très heureux de l’avoir fait cet enchainement. Après quelques mots au micro où Bottle rappelle très opportunément à Jack de sortir la caisse de Clairette, les photos, nous redescendons dans la salle en héros. Tout le monde nous serre la main, nous félicite, les cuistos veulent nous donner du rab de bouffe, bref la gloire éphémère mais gratifiante. On oublie les douleurs.


Ce que je retiens de l’enchainement

Très content de l’avoir fait, mais je ne le referais pas. Un 100km de rêve, mais partir sur une course en étant pas dans les même conditions que les autres concurrents n’est pas mentalement très confortable. Et pourtant je vais le refaire fin Août avec la CCC+TDS (205km, 12.000D+). Et avec surement que 2 ou 3 heures pour me reposer entre deux 100km trail. A suivre …

En revanche je retiens un excellent état de forme à mi-parcours de mon entrainement pour la Transpy. Ca contribue à mon bon moral pour la suite, tout comme l’Intégrale de l’Ourcq avait contribué à me remettre en selle en mars dernier.

Je me donne 3 jours de récupération, et retour à l’entrainement et un enchainement de raids, de Off, et de courses. La prochaine ? Une mystérieuse et inquiétante Montagn’Hard …

Merci et félicitations à Bottle pour son énergie et son opiniâtreté.


lundi, mai 04, 2009

Stage Eau Vive

1,2,3 mai 2009
Briançonnais
Photos et videos

Olivier Broumault nous a magnifiquement organisé un stage kayak et Canoë Raft : une (re)mise à niveau K1/C2 aux oignons pour MS, et des cours de natation pour David et moi :-)

3 jours durant lesquels Olivier a tout prévu : un hébergement 5* ou plutôt 5 épis chez David et Lydie au gite Brin de Paille où l'on se sent comme à la maison mais en mieux (David a construit une maison de bois et de paille exceptionnelle, et Lydie vous fera goûter sa délicieuse cuisine bio), les bateaux K1, K2, canorafts qui permettent de progresser en confiance, et les petites surprises et autres rencontres qui font du stage un moment unique.Il nous a même négocié une météo avec juste quelques goûtes sur l'arrivée d'Embrun pour encore mieux savourer les rayons de soleil omniprésents durant trois jours.

Le samedi après midi il nous a concocté un parcours trail dont je n’osais rêver vers le Col des Aiguilles (20km et 900D+).


Je ne vous parle même pas de ma première médaille d’or olympique en compagnie de Franck Adisson. Hélas ma seule chance la gagner sera dans un vide-grenier :-)

A venir quelques films de nos exploits : l'occasion d'y voir Marie-Servane maîtrisant parfaitement le sujet avec un coup de pagaie et qui aurait bien mérité une médaille également, Sur la partie nautique au moins nous sommes fin prêt pour le Raid EDHEC le 24 mai prochain !


A tous les concurrents de Raids Multi-Sports, je ne saurais vous encourager à vous aguerrir sur la partir nautique avec Olivier, cela vous fera gagner du temps et de l'énergie sur une partie trop souvent négligée par les concurrents.


lundi, avril 27, 2009

Ski Rando > Mont Tondu

Starring : Carola Pagel, Thomas Gabriel, Grégory Gabriel, Stéphane Couleaud

Week end sur le glacier de Tré-la-Tête, Mont Tondu le samedi, nuit au magnifique refuge des Conscrits, 80km/h de vent le dimanche nous empêchant de faire les Dôme de Miage comme prévu initialement.
Tout de même 2400D+, plus un petit footing sur le sentier des Gardes de 800D+ en rab, seule compensation du Foehn qui n'arrête plus de faire fondre la neige depuis une semaine, permettant un retour aux basiques du trail avec de suantes montés et d'acrobatiques descentes.

mardi, avril 14, 2009

Déstructuration du Week End Pascal

Vanoise - Montmélian - Aravis
Guests: Christelle Masella, Marie Perrier, Carola Pagel, Thomas Gabriel, Grégory Gabriel, Sébastien Perrier
Special guest : Eric Perrier



Cris nous a organisé un week end sépcial Vanoise avec un raid en étoile à partir du refuge du Prarion avec la Pointe de la Galisse et la Grande Aiguille Rousse au programme.

La météo en aura décidé autrement et nous aura amené à tout changer pour le plus grand bonheur de tous ...

Jour 1: Montée au refuge Prarion 2h - 380D+
Puis Pointe du Grand Caval 2h20 - 580d+, 20cm poudre temps gris faible visibilité avec du vent.
Prendre plein sud vallon ouest roche noire, à alt 2500 prendre plein est au dessus falaise sur pierrier pour rejoindre vallon tete des chêvres, arrêt sur point de vue 2850 trop gris et avalancheux, retour faible visibilité.

Jour 2:
Mont st Michel en course à pied (42', 500D+) au-dessus de Montmélian, terrain de jeux de Marie et Eric, suivi d'une initiation parapente qui aura fait crier Carola et courir Sergent Tom-Tom.

Jour 3:
Ski rando dans les Aravis à la conquête du Tardevent (4h30 - 1100D+). Rencontre sympatique avec Isabelle et Christophe, connaissances de Carola toujours aussi prompt à socialiser au-dessus de l'alt. 2000.
Altitude min / max :1440m / 2501m
Du parking des confins prendre le chemin qui mène au chalet de Pacally. Remonter en oblique vers la gauche pour aboutir sur un replat au pied de grandes pentes, passer près du chalet de Tardevant. Monter au centre. Second replat qui s'oriente SW. Suivre ce replat et monter un court mur N sur la droite. De la traverser jusqu'au col, puis par l'arete au sommet (que nous n'avons pas fait, remplacé par une dégustation spécial fromages locaux - Reblechon et Tomme de Savoie).

La blague du week end par Ltn Greg au sujet de Carlita : "avant l'avanlanche, il y avait une piste du kilomètre lancé"

lundi, avril 06, 2009

Pigne d'Arolla > Ski Rando - 3798m

4 et 5 avril 2009
Leader : Carola Pagel
Guests : Laurent Allard, Stéphane Couleaud



Parcours jours 1 : Arolla -> Pigne d'Arolla (non atteint) -> Cabane des Vignettes
Altitudes Max : 2000m / 3798m
Itinéraire de haute montagne / parcours glaciaire
Dénivelé positif 1400m

Départ du parking d'Arolla à 9h30, on monte sur la piste de ski jusqu'à une cassure sous un goulet, puis on traverse sur la gauche dans la moraine pour prendre pied sur le glacier de Tsijore Nouve. On monte ensuite sur la moraine opposée qui mène à un déversoir. Ensuite dru dans l'pentu dans une petite combe et on rejoint le glacier des Vignettes. Par deux plats et deux murs on arrive au col des Vignettes. Temps de parcours 2h30 tranquillement avec petite pause casse croute.

Il est 12h30 et nous décidons de continer vers la Pigne, mais la chaleur nous accable et Carola n'est pas encore bien acclimaté au-dessus de 3000. A mi parcours à l'alt 3400 nous décidons de revenir vers le refuge des Vignettes pour y passer la nuit, et reprendre notre ascension le lendemain.

Parcours jours 2 : Cabane des Vignettes -> Pigne d'Arolla -> Col de l'Eveque -> Arolla
Altitudes Max : 2000m / 3798m
Dénivelé positif 1000m

Après une nuit confortable et un petit dej copieux, nous partons à 6h30 et gravissons un mur raide et mettons les couteaux. On traverse rapidement sous les séracs, puis revenons à droite au-dessus. Ensuite droit dans la pente jusqu'à un collet 3700m. De là, en 10min au sommet de la Pigne d'Arolla (3798m). L'ascension des 700D+ se fait en 1h15, bien plus facilement que la veille (fraicheur du matin et acclimatation).
Nous décidons ensuite de redescendre pour aller droit sur le Col de l'Eveque (alt 3320) sans passer par le col de Chermotane, directement via la longue avancée glaciaire entre deux zones de crevasses (ne pas longer le pied de l'Evêque, crevasses en contrebas très ouverte). Nous terminons en redescendant à Arolla en contournant le Mont Collon. Sur le finish nous apercevons une barre de rochers qui ferme l'accès à la vallée du Haut Glacier d'Arolla et apercevons des piliers de bétons semblant vouloir soutenir cette barre : trés fort les Suisses !
Nous mettons environs 4h pour faire l'ensemble, trés longue pause avec dejeuner et exercice de recherche avec ARVA comprise.

Remarques :
Le passage au-dessus des Vignettes pas toujours aisé selon la neige. Couteaux conseilles.
Passer la nuit à la cabane des Vignettes (3157m) est trés confortable car refait à neuf en 2007. Compter environ 60€ couchage + diner + petit dejeuner

Matériel spécifique :

Couteaux utiles.
Baudrier, corde et piolet léger.



dimanche, mars 29, 2009

L'Intégraal de l'Ourcq



Parcours : Canal de l'Ourcq - 108km
Départ 22h PK 0 à Paris - Place de Stalingrad (La Villette/MK2)
Arrivée 15h45 PK 108 à Port aux Perches (commune de Ferté Millon)
Plan du parcours

Les quadriceps fatigués, mais la tête pleine de jolis souvenirs, les quatre mousquetaires ont décroché le graal. Merci à Sylvain (GGO), Laurent, et Jérôme pour ces 115km au total.

Ce ne fut pas chose aisée en ce début d'année sportive, mais ce quatuor de rêve a grignoté le cordon de halage PK aprés PK.

C'est le GGO (Grand Géant Orange) alias Sylvain qui a pensé ce Off (un Off de mars et ça repart !). Après un départ à 22h de Stalingrad, nous avons parcouru les 48 premiers km jusqu'à Meaux à dix en papotant, en courant à environ 10km/h, en marchant pour permettre à tous de se regrouper. A Meaux Phil, Henri, Christian, et Tony nous quittent.

Après avoir attendu 50' une caquette perdue, sous la pluie et soumis aux caprices du vent, le quatuor s'est formé, et plus aucun doute quand à l'atteinte de l'objectif n'était plus permis. Chaque pont qui s'offrait à nous nous ravissait. Synonyme de plaque de marquage bleu et blanche, il nous rapprochait du graal.

Au-delà du pur plaisir de courir avec mes camarades, cette sortie revêtait une importance particulière pour moi. Terminer un Cent Borne en ce tout début de saison, c'est le socle de confiance qui me permet de redémarrer un entrainement structuré et de visualiser mes futurs objectifs serain. En plein spleen depuis novembre, je suis à nouveau à bloc !

lundi, mars 16, 2009

Raid EDHEC > le team au complet

Lors d'un précédent post, je vous faisais part de notre rercherche d'un quatrième équipier. C'est chose faîte avec Guillaume qui nous rejoint, ainsi qu'Aurélie qui remplace Donatienne, qui va partir un mois en Asie. Bref c'est la fin du casting, place à la préparation.

Le team:
Marie-Servane Mollet : grande espérience de l'outdoor, elle a passé plusieurs années en Nouvelle-Calédonie, et en plus elle a un nouveau VTT qui déchire !
Aurélie Chasle : un 100km à Honk Kong, nous avons partagé ensemble le Défi Raid-Up et le Raid28 où elle a fait preuve d'une belle constance en orientation et physiquement. Un modèle increvable.
Guillaume Richard : excellent camarade de rugby au THS, il a joué au niveau Européen, et connait bien les notions d'engagement et de fraternité. Il se lance dans le Raid Multi-Sport pour goûter à de nouvelles sensations. Son physique d'athlète et sa bonne humeur permanente sauront nous aider à aller au bout.
Stéphane Couleaud : le plus vieux de la bande, mais pas forcément le plus expérimenté en Raid, je vais assurer le capitana du team et tenter de faire profiter de mon expérience de la gestion du "long".

L'entrainement individuel est la responsabilité de chacun, il ne nous reste plus qu'à organiser la logistique pour ce Raid de 4 jours sur environ 250km qui aura lieu sur Nice du 20 au 24 mai.

A suivre ...

Bénévole sur l'Ecotrail de Paris > la course dans la course

Pour avoir fait la course l'année dernière, j'avais souhaité la voir du côté organisation.
Bombardé responsable de la zone départ, avec 8 bénévoles, dont mon père Georges et des membres de l'association des Souffles de l'Espoir Courir contre la Mucovisidose.

Nous avons récupéré dés 6h30 les camions préparés et remplis avec tout le matériel.
A 8h nous retrouvons les bénévoles sur site à a base de loisir de St Quentin. 2h pour installer le petit-dej coureur, la récup des sacs, baliser le trajet jusqu'au départ, installer l'arche de départ les barrières et toutes les banderolles et flammes sponsors. Dans le même temps il faut dés 9h45 récupérer les coureurs arrivant de la gare RER et organiser l'accés aux navettes.
A partir de 11h tout est prêt, le gros des coureurs est là, et reste les derniers détails à régler : dossards inversés avec la puce, 20 coureurs qui ont raté le RER et pour lesquels il faut réserver et organiser une dernière navette en plus à 11h36. Les chronométreurs de Top Chrono managés par Romain arrivent et installent leur matos.
12h et quelques minutes, le top départ est donné ... et il faut tout désinstaller !
1h pour tout enlever et ranger le matos dans les camions, le plus long est de charger un par un tous les 1100 sacs coureurs. Surtour que certains ont carrément chargé leurs sacs de plomb et de parpaings ! Pensez aux dos des bénévoles les gars. Nous faisons deux allers et retours au stade Emile Antoine près de la Tour Eiffel, où une chaine humaine s'organise pour monter tous les sacs au 1er étage du gymnase. en tout plus de 2000 sacs portés, on a tous un peu mal au dos.
vers 17 nous ramenons les cammions à Issy les Moulineaux, la mission est terminée. Ouf ! Nous pouvons enfin manger un morceau et aller nous ballader à l'arrivée pour voir les premiers coureurs arriver au 1er étage de la Tour Eiffel.
On y croise avec mon paternel le camarade Sanglier qui joue au journaliste avec qui on assiste à l'arrivée des trois premiers dont Benoît Laval. Et parmis les coureurs croisés : Val et Nicolas heureux d'en avoir terminé. Dommage je loupe Irina alors que je suis redescendu manger au buffet.
Je termine la journée exténué et m'endore dés 22h !

Globalement je suis trés impressionné par le travail réalisé en amont depuis 1 an par Hervé Pardailhé (directeur de course), Laurent Sturtz (responsable bénévoles) et tous les organisateurs de l'Ecotrail. Pour les bénévoles, il n'y plus qu'à suivre les instructions le jour J. Une mécanique bien huilée sur cette deuxième édition. Organiser une course n'est vraiment pas une sinécure ! C'est bien d'en prendre conscience lorsque l'on court. Cela permet d'apprécier le travail d'organisation et de pardonner les quelques imperfections ici et là.

lundi, mars 09, 2009

Transvercors 2009 > Encore en retard

Col du Rousset -> Corrençon
50km - 1.050D+ - 4h15

Après une Transjurassienne démarrée 40' après les derniers concurrents, nous avons avec Greg - nous avons fait la course en binôme - renouvelé l'exploit de partir 7' après le départ !

Pourtant arrivés avec l'avant dernière navette au départ du col du rousset à 8h45 pour le départ à 9h...et aucune annonce à - 9h heure du départ - alors qu'on était à quelques mètres de l'arche de départ buvant un thé servit par les bénévoles ... puis à 9h07 quelqu'un au micro annonce que les départs Chrono étant terminé les personnes qui faisaient l'épreuve non chrono pouvaient y aller ! Moralité, même quand on est pas en retard, on arrive à partir en retard ! Consolation, cette fois nous n'étions vraiment pas les seuls !

Neige molle sur les 20 premiers km puis transfo collante sur les 30 derniers ... Encore de belles poussés sur les batons, il va vraiment falloir que je me remette à la musculation. On finit le parcours en 4h15....quasi la même moyenne qu'à la Transjurassienne.

Le départ est une tuerie avec une énôrme montée au bout de 5 mètres ! Quelques descentes techniques avec 3 belles chutes de Greg, et une pour moi, mais vraiment pour éviter la boucherie avec un tas de corps démanbulés sur la piste ! De superbes passages à flanc de falaise avec vue magnifique sur toute la vallée. Un finish sur la royale peu après l'entrée de bois barbu - trés certainement un des plus beau sites de Nordique en France.

J'aimerai beaucoup refaire ce parcours en balade avec pic-nic en bord de falaise avec vue sur l'ensemble du plateau. Sinon avec l'organisation mais en rando non chrono ;-)

Merci Greg pour le bout de chemin ensemble.