dimanche, juin 29, 2008

Grand Duc Chartreuse : dégouté ...

Abandon
Réalisé : 3h40, 31km, 1.880D+

Ce matin 5h avait lieu le départ pour le Grand Duc de Chartreuse. Avec un départ cette année de Saint Laurent du Pont. C'est ce qui est génial avec cette course, c'est que chaque année elle est différente avec un lieu de départ et un parcours différents, avec toujours aux alentours de 80km et 4500D+.

La veille Sam nous avait invité chez lui pour une pasta party de rêve avec Gui, UPDA, Eric, et Patrak.
Le matin je me sens fatigué, comme depuis mon retour du GR20, sans grosse envie, et 2kg de plus. Pourtant dés le départ je me sens bien, les jambes répondent et le coeur ne monte pas trop. Je suis rapidement aux avant postes entre Gui et Michel Cerueil. Bref du beau monde. Ca démarre de suite sur une montée d'environ 1100D+, avec des zones de ralances incéssantes. Et je m'amuse bien. A tel point que presque en m'excusant, en me demandant si je ne vais le revoir dans mes rétro 5mn après, je passe Michel. Avec un petit groupe de 3 coureurs nous rattrapons 2 échappés sur la fin de la montée. Et dés le début de la grande descente vers St Pierre d'Entremont, pierreuse à souhait, je lache mes compagnons. Un premier "coureur du dimanche" m'annonce que le premier est juste devant. Ha bon ? Y'a pas plus de monde ? Et puis confirmation par un membre de l'organisation, chrono en main, qui m'ananonce 2° avec le 1er à 3mn devant. Boudiou, j'ai des jambes de feu. C'est bien la première fois depuis que je cours en ultra que je retrouve 2° au bout de 20km, 1500D+ et 3h de course ! Confirmation à nouveau à un ravito avant l'arrivée sur St Pierre. Descente toujours, cette fois sur la route qui doit nous emmener au village. Et à un virage, double balisage, à droite et à gauche. Je m'arrête, je suis seul. A droite la rubalise est doublée d'un panneau directionnel "Grand Duc de Chartreuse". Je pars à droite. C'est au bout de 5km que je croise 2 voitures avec des bénévoles éberlués : ils attendent les premier coureurs que dans 2h !!!

Misère, je comprends, et ils me confirment, c'est le chemin du retour que j'ai pris, car on passe deux fois par St Pierre d'Entremont. Demi-tour. Je croise en chemin trois autres coureurs qui ont commis la même erreur. J'arrive à l'embrenchement fatale. Les organisateurs ont enfin enlevé la rubalise de droite, et mis un bénévole pour indiquer la bonne direction. Trop tard pour moi. 200m plus loin j'arrive sur le ravitaillement. Un des bénévoles faisant partie de l'organisation est d'accord avec leur erreur et se condond en excuses. 10km et 300D+ de détours et je suis désormais ... 220° !!! Dégouté, j'arrête, je ne me sens pas de continuer en mode ballade ou même à fond, avec cette idée en tête : je ne saurais jamais si aujourd'hui je pouvais gratter un podium ou même une place dans les 10 avec un retour probable des cadors.

Je reviendrais l'année prochaine, car c'est toujours aussi beau la Chartreuse.

Cette course n'était pas un objectif principal. Au moins psychologiquement, ca me confirme que je peux attaquer dés le départ maintenant. Je suis totalement décomplexé. Vivement le prochain trail "court" pour confirmer tout ça. Après la Transpyrénéenne en juillet et la Petite Trotte à Léon en août, ce sera le Trail des Aiguilles Rouges fin septembre. Avec surment autour de 600 inscrits, je vise vraiment une place dans les 10. C'est dit.

Maintenant je me concentre complètement sur la Transpyrénéenne. Je suis pour le coup sur de faire le podium, rires !

lundi, juin 23, 2008

GR20 – Cailloux, Bijoux, Hiboux … mais surtout Cailloux !

En 4 étapes
172km et 12.475D+

Photos

Etape 1: Calenzana-Col de Vergio 4943D+, 3856D-, 47km 15h
Etape 2: Col de Vergio-Vizzavona 2714D+, 2967D-, 40km 12h

Etape 3: Vizzavona-Refuge d'Usciolu 2544D+, 1970D- 42km 9h

Etape 4: Refuge d'Usciolu-Conca 2274D+, 3746D- 43km 11h

Etienne nous a programmé ce GR20 de rêve et de cauchemar pour 3 raisons :
1/ il l’avait fait 3 ans auparavant partiellement et dans le brouillard, et voulait donc enfin voir les paysages grandioses de la montagne Corse

2/ engagés sur la PTL avec Arnaud, nous voulions que le groupe fasse connaissance

3/ il n’y a pas de meilleurs entrainement : si tu passes ici, tu passes partout

Personnellement j’y vois également un parfais entrainement et test pour la Transpyrénéenne que nous organisons depuis quelques mois : parcours éprouvant et répétition sur quatre jours.

Nous étions donc quatre à nous aventurer avec nos petits sacs de 4kg tout mouillés, qui ont fait se poser bien des questions à nos amis randonneurs lourdement chargés :

Matthieu – Majax – Fourny : seul trailer à avoir plus de ravito dans son sac à la fin du trail qu’au début, n’a jamais aucun état d’âme et sait souffrir en silence, connait à la perfection les meilleurs cascades de Charlie Chaplin,






Arnaud Coudray : possède deux expressions fondamentales “c’est la merde” et “c’est un GR pour chèvre”, n’est surtout pas Marseillais,





Etienne Fert : GO et navigateur dans l’âme, globe-trotter éprouvé et éprouvant, les chamois Savoyard et les cochons Corses le saluent avec respect.




Préambule

Après un voyage sans histoire en avion, je rejoins Matthieu à Bastia. Nous prenons le bus jusqu’à Calvi. Il part avec 15’ de retard sans raisons (tout le monde est monté, on n’attend personne), et s’arrête 15’ en plein milieu. Surement la pause clope réglementaire. Bref avec 30’ de retard et les appels incessants de Maman Etienne, nous demandons à la charmante Irina et son ami Patrice de venir nous chercher en voiture devant le mythique 2°REP qui sauta sur Kolwezi en 78. En effet Irina qui avait prévu de le faire avec nous, a décidé de tout de même de faire la première étape en 4 jours bien qu’enceinte. Un autre mythe … Le soir nous mangeons dans un charmant restaurant où le patron nous offre son fameux débouche boyaux à base de Myrtes. Fameux.

Etape 1 : Calenzana-Col de Vergio 4943+, 3856-, 47km 15h

Boudiou qu’elle est dure cette étape. Les massifs du Cintu et du Ritundu sont faites de montés que nous franchissons très souvent à quatre pattes, des descentes infernales, du plat inexistant. Cette partie est définitivement un test pour les cuisses, les pieds, et le mental ! Personnellement j’ai été cramé dés la moitié de l’étape dans la montée précédent le mythique Cirque de la Solitude. Autant dire que pour passer ce dernier – très très très aérien – il m’a fallu me concentrer très fort pour compenser la perte de lucidité. Le final jusqu’au Col de Vergio nous a semblé très long dans les sentiers de forêts pourtant agréables et roulants : preuve que nous sommes bien cramés. Au Col nous découvrons les trois tire-fesses permettant aux Corses de s’adonner aux joies du ski alpin. Allez, vite une Pietra, un repas, et au lit.

Etape 2 : Col de Vergio-Vizzavona 2714+, 2967-, 40km 12h

Très mauvaise sensations au démarrage : le cœur bat toujours très vite comme hier, et une méchante douleur est toujours présente sur les croisés du genou droit. Bref je m’attends à une journée galère. Et bien si la première montée le confirme, étrangement ca ira par la suite beaucoup mieux. Le niveau de pouls va très vite descendre, et la douleur disparaitre jusqu’à la fin du périple. Etonnant. Sinon le parcours est nettement plus simple, voir roulant. En revanche le repas Omelette/Frites me laisse sur ma faim. A 1h du mat je me lève avec la faim qui me tenaille et l’irrésistible envie de me jeter sur le petit déjeuner qui nous attend.

Etape 3: Vizzavona-Refuge d'Usciolu 2544+, 1970- 42km 9h

Un peu à l’image de la deuxième journée, cette étape est plaisante. De belles montées, une peu de caillasse, mais globalement plus simple que la première, elle passe du coup assez bien. Le manque de sucres lents se fait sentir dés 10h du matin, et nous compensons avec nos victuailles en autonomie. Quelques cochons croisés, et après une longue descente sur du caillou, l’accueil au refuge d’Usciolu par Francis est royal. Il trouve une place pour tout le monde, que ce soit au refuge ou sous tente, et enfin nous sert de grandes plâtrés de pâtes. Miam, sgroumf, gnarf ! Le site est grandiose.


Etape 4: Refuge d'Usciolu-Conca 2274+, 3746- 43km 11h

Du refuge nous voyons la montagne en face que nous allons atteindre dans la matinée. Ca promet. Alors que Matthieu et moi-même commençons à avoir de sérieux coups de soleil, le temps se couvre en descendant sur les fameuses Aiguilles de Bavella. Descente qui va d’ailleurs m’user le moral à force de concentration pour ne pas glisser ou se tordre une cheville. A l’embranchement entre le passage par les crêtes et le sentier qui contourne, la pluie tombe drue. Ca nous décide pour contourner les aiguilles par le GR, et de ne pas emprunter la variante par les aiguilles. Pour une prochaine fois …

Arrivée à Bavella, nous avons l’impression d’être des animaux de zoo. Des photographes, des bus, bref pour nous qui sortons de 3 jours de rusticité, ce retour à la civilisation nous fait un choc. D’ailleurs à partir de là, la fine équipe commence à en avoir raz les basquettes et une grosse envie d’arriver pointe son nez. Encore 17 bornes et un quelques dénivelés ravageurs à base de … cailloux. Le final est magnifique mais interminable. Nous cherchons le village de Conca des yeux, mais ne s’offrent à nous qu’une vaste et interminable vallée / forêt ravagée par le feu ces dernières années. Lorsque nous l’apercevons pour la première fois, un large sourire s’affiche sur nos visages. Seul Arnaud reste concentré sur sa dernière descente, caillouteuse à souhait. Photo souvenir devant le panneau du GR20 marquant la fin du périple.

Epilogue

Content de l’avoir fait, mais tout le monde tombe d’accord pour ne pas avoir envie d’y retourner avant quelques années, au moins en quatre jours. Très dur !

En revanche excellent bilan physique pour ce séjour préparatoire au Défi de la Transpyrénéenne. Aucune douleur aux pieds, chevilles, genoux en dépit d’un parcours cassant et plein de cailloux partout.

Arnaud et Etienne seront également sur la HRP fin juillet pour faire sur 8 jours la deuxième moitié.

Logistique

Bastia-Calvi

Bus: 6h45-8h45, 16h30-18h30 (passage à Ile Rousse 18h)

Calvi-Calenzana : Bus en été: 14h et 19h, sinon taxi (13kms)

Hôtel Bel Horizon

4, place Prince Pierre

20 214 Calenzana

Téléphone : 04 95 62 71 72/04 95 62 79 92

GSM : 06 80 10 76 88/06 80 10 79 02


Etape 1: Calenzana-Col de Vergio 4900+, 3600-, 47km 15h

Hôtel Castel Vergio

Col de Verghiu 20224 ALBERTACCE

04 95 48 00 01


Etape 2: Col de Vergio-Vizzavona 2900+, 3200-, 40km 12h

Hôtel du Monte D'Oro

Foce Di Vizzavona 20219 VIZZAVONA

04 95 47 21 06


Etape 3: Vizzavona-Refuge d'Usciolu 2700+, 2000- 42km 9h

Usciolu: Refuge sous la crête d'Acqua d'Acelli

Petite épicerie très complète, repas mais pas de petit déjeuné, pas de couvertures (alt du refuge 1800m) et pas de résa possible (mais géré de main de maître par Françis qui trouve toujours une solution à tout et dans la bonne humeur Corse)


Etape 4: Refuge d'Usciolu-Conca 2400+, 3400- 43km 11h

Gîtes d'Etapes La Tonnelle

Village 20135 CONCA

04 95 71 46 55

Bus Conca-Sainte Lucie 8h ou 13h30 par la navette du Gîte, puis Sainte Lucie-Bastia 8h30 ou 13h55 par le bus qui vient de Porto Vechio

Infos Bus et Trains


lundi, juin 02, 2008

Les 15 lacs Vosgiens enfin vaincus !

Off des 15 lacs - De Masevaux au Lac Blanc
21h45 - 110km - 4.700D+

Le Compte Rendu de Val
Photos

3 ans que cette ballade n'aboutit pas (blessure, motivation, temps, bierre, etc ... cf édition 2007). Voilà maintenant une chose de faite avec Eric, DidierP, Sylvain alias GGO, et Val. Un nouveau défi Vosgien va devoir être trouvé, et il semblerait que Didier soit déjà en plain travail de préparation.

Après un départ à 21h vendredi soir, nous avons affronté le froid, le vent, la pluie, la nuit, le brouillard, les prouts, l'orage, le café aux somnifères de véro (épouse de DidierP). Mais chaque lac a pu être validé par un jet de cailloux de l'huissier de service Val. Les deux monstrueux ravito de la ferme de la Huss et au col de la Schlurt ont revitalisé et réchauffé tout le monde. Arrivé vers 18h samedi au lac Blanc à demi-rempli et un gros cailloux de validation.

Mention spéciale à GGO qui arrive à faire rentrer tous les rayons alimentations d'une grande surface dans un sac de 17 Litres... un nouveau genre d'épicerie arabe façon montagne.

Un grand merci à Véro et Didier pour l'hospitalité. BBQ royal !