15 jours après l'enchainement de Crest, et une semaine après le Môle, aucune douleur, mais plus trop de jus ni d'envie. Un classique qui sonne l'heure d'une semaine tranquilou milou. L'entrainement d'hier soir avec le CMBM était un peu violent avec ses 3x10' à fond dans un single track improvisé aux Gaillands. Du coup aujourd'hui, entre deux séances de réponses à un RFI, je me dis qu'une petite sortie pour aller voir les marmottes et les chamois en mode randonneur ne peut pas me faire de mal. Direction Bellachat avec pour objectif de faire le tour par le vallon de Diosiaz, Col de Salenton et retour par le Buet et le train. Le tout en mode ultra light : une gourde, une Mulebar, et un sac de salé.
A Bellachat, après m'être arrêté à chaque virage ou presque, je sors mon paquet de salé, un chamois s'approche à 1m50 pour brouter en ma compagnie. Je repars en hors trace vers le lac Brevent et décide de prendre la rivière en hors trace pour rejoindre le vallon. Et là j'entend crier. Un petit bonhomme sors lui aussi de nul part et agite ses bras. Je le rejoins en désescaladant un piton. Un môme de 18 berges, Bernard, venant des quartiers de Villeurbanne, tout paniqué, perdu, assoiffé. Ses camarades en descendant du Brevant ne 'ont pas attendu, et il ne s'est ni où il est, ni où il va. Il me parle d'un parking "Belada". Je ne sais pas trop. Vu son état de tout façon, le mieux c'est le plus court vers la civilisation. Je décide de faire demi-tour, de le ramener à Chamonix via Bellachat. De là il pourra téléphoner, prendre un train, enfin ce qu'il veut. Je lui donne à boire, un peu à manger. Il se sent déjà sauvé, n'arrête pas de remercier. Il me dit que plus jamais il ne remettra les pieds ici. Je commence à lui montrer le Mont-Blanc splendide, lui raconter la montée par le Tacul et le Mont Maudit, le Dôme du Goûter, etc ... bref que ce serait dommage de ne pas revenir. Juste mieux accompagné, avec une carte, et un peu mieux équipé (quoique je n'étais pas un bon exemple, étant presque les mains dans les poches sans sac). Il me dit que c'est pire que la légion. Et là erreur, parceque comme je le lui fait noter, dans la Légion on ramène ses morts. C'est ce qui permet aux vivant d'aller au bout du sacrifice. Et puis finalement en arrivant sur Bellachat tout en papotant, on retrouve sa bande de potes tous paniqué et heureux à la fois. Légère leçon de morale sur la notion de groupe, un bon vent à tous, et je redescend sur Cham, toujours en marchant, après une session écourtée, mais une BA en poche.
Comme quoi le destin d'un randonneur n'a tenu qu'à l'humeur vagabonde d'un trailer avec l'envie de se ressourcer en sortant des sentiers. Bonne route Bernard et à bientôt chez nous !
A Bellachat, après m'être arrêté à chaque virage ou presque, je sors mon paquet de salé, un chamois s'approche à 1m50 pour brouter en ma compagnie. Je repars en hors trace vers le lac Brevent et décide de prendre la rivière en hors trace pour rejoindre le vallon. Et là j'entend crier. Un petit bonhomme sors lui aussi de nul part et agite ses bras. Je le rejoins en désescaladant un piton. Un môme de 18 berges, Bernard, venant des quartiers de Villeurbanne, tout paniqué, perdu, assoiffé. Ses camarades en descendant du Brevant ne 'ont pas attendu, et il ne s'est ni où il est, ni où il va. Il me parle d'un parking "Belada". Je ne sais pas trop. Vu son état de tout façon, le mieux c'est le plus court vers la civilisation. Je décide de faire demi-tour, de le ramener à Chamonix via Bellachat. De là il pourra téléphoner, prendre un train, enfin ce qu'il veut. Je lui donne à boire, un peu à manger. Il se sent déjà sauvé, n'arrête pas de remercier. Il me dit que plus jamais il ne remettra les pieds ici. Je commence à lui montrer le Mont-Blanc splendide, lui raconter la montée par le Tacul et le Mont Maudit, le Dôme du Goûter, etc ... bref que ce serait dommage de ne pas revenir. Juste mieux accompagné, avec une carte, et un peu mieux équipé (quoique je n'étais pas un bon exemple, étant presque les mains dans les poches sans sac). Il me dit que c'est pire que la légion. Et là erreur, parceque comme je le lui fait noter, dans la Légion on ramène ses morts. C'est ce qui permet aux vivant d'aller au bout du sacrifice. Et puis finalement en arrivant sur Bellachat tout en papotant, on retrouve sa bande de potes tous paniqué et heureux à la fois. Légère leçon de morale sur la notion de groupe, un bon vent à tous, et je redescend sur Cham, toujours en marchant, après une session écourtée, mais une BA en poche.
Comme quoi le destin d'un randonneur n'a tenu qu'à l'humeur vagabonde d'un trailer avec l'envie de se ressourcer en sortant des sentiers. Bonne route Bernard et à bientôt chez nous !