mardi, mai 20, 2008

Grand Raid Dentelles Ventoux - On the road again, again …

17 mai 2008
103km – 4.000D+
13h04 et 19° / 220 au départ en solo (54km et relais à 2 coureurs également possible)

Prologue

En 2007, la course avait été caniculaire et avait provoqué mon abandon aux Rissas ( 73°km). Dommage car avec Yoyo qui a fait une superbe 4° place nous étions dans un bon rythmes jusqu’à Brantes, avant le grand coup de chaud. J’avais donc une envie particulière de voir ce qu’il y’avait après Les Rissas …

Avant-course

Le vendredi soir l’accueil des bénévoles commence dés l’arrivée en TGV en gare d’Orange. C’est le même que l’année dernière, on se reconnait de suite. Ambiance. Sandrine et Manu m’ont appelé dans le TGV pour m’annoncer qu’au debrief le Ventoux sera avorté à 1500m pour cause d’orage dangereux. Tant pis, mais normal. Cette année, c’est top confort, je n’aurais pas à planter la tente à côté du terrain de tennis, mais un bon lit confortable au pied du départ dans un grand dortoir. Pour la veille de la course ca n’est pas forcément trop important (départ à 4h30), mais au retour, ca change tout ! Dans le dortoir je croise l’ami Kourpavix (Christophe David) toujours tout sourire. Manque juste Yoyo …

Gigondas – Le Paty 18km

Je croise Françoise qui part sur le 54km - mais sans voir Antranik -, Maxime – ca fait plaisir depuis le Raid de Joucques 2007, et quelques autres UFO (kourpavix, Batman, Mitch, …).

Le départ est retardé de 15mn, et à 4h45, 220 frontales partent à l’aventure. Perso j’ai gardé ma toute petite frontale eLite de Petzl à 45g testée à l’Annecime qui fait merveille. Au bout de 15mn je me retrouve sur l’avant de la course avec une position qui ne variera quasiment plus de toute la course. J’arrive à niveau avec un gars qui fait gling-gling (ne pas confondre avec le nain qui fait bling-bling) : Philippe. On va se revoir pendant toute la course. La clochette c’est pour prévenir qu’il arrive dans les descentes et pour les touristes sur les off. Pas mal. C’est essentiellement de la route au début, puis un mono-trace très sympa qui donne l’impression d’accélérer. Le fantôme de Yoyo, ou mon coureur virtuel est toujours là. Le virage à gauche qui permet de prendre le sentier à partir de la route est toujours aussi difficile à voir. La preuve devant moi deux coureurs le loupe. L’année dernière c’était un groupe de 4/5 coureurs qui revenaient.

La Paty – La Combe Curnier 30km

Toujours facile, je pense que les positions s’établissent déjà bien puisque je ne remonte personne et que personne ne double non plus. Ma cheville gauche – consécutif à mon accident de moto 20 jours avant - me fait souffrir sur les pierriers assez nombreux. Heureusement ca ne durera pas plus de deux heures. Une fois échauffé, heureux miracle de la nature, la cheville se fera presque totalement oublier. J’arrive sur le PC de Curnier en 2h45, ce qui est plutôt pas mal. Contrôle des sacs : ca c’est une vraie nouveauté sur un trail ! Faut tout sortir, l’aspi venin, la flotte, la bouffe, la veste pluie. Plutôt une bonne initiative.

Curnier – Brantes 57km

Et hop s’engage la montée sur le Mont Ventoux par un large chemin forestier. Beaucoup moins rigolo que la montée par le canyon dans le rocher de l’année dernière. Problème d’autorisation je crois. Dans la montée je fais la connaissance de Louis, tout de jaune vêtu, qui a une bonne relance depuis La Paty. Un peu comme Yoyo … Comme souvent dans les montés, il commence par me distancer un peu, et puis finalement je le remonte, puis le dépasse. J’suis un peu diesel quand même dans les changements de rythme. Les montés sont assez raides, mais je les connais bien, et donc ne suis pas surpris. Finalement on arrive assez vite sur le chemin forestier à 1500m, que l’on suit jusqu’à la route qui descend à la station du Serein. On the road again … Là je ne suis jamais à la fête car il ya toujours des coureurs beaucoup mieux armés que moi sur les portions roulantes. Gling, gling, voilà Phil qui revient sur moi tel un métronome et me passe très à l’aise. On entame la descente du Ventoux avec les 400m de pierriers en moins, ce qui se ressentira en bas. Je l’aborde prudemment, d’abord pour ne pas entamer la bonne santé des mes fibres des quadri, et ensuite pour ne pas trop solliciter ma cheville gauche. Arrivé en sur le sentier en bas rencontre du troisième type avec Le Sanglier, Sandrine, et sa sœur. Très sympa le Manu cette fois-ci : pas de « mais que fais tu ici ? Tu as coupé ? » (cf EcoTrail). Juste « le Mitch il est 25mn devant ». Ouais t’as raison je vais accélerer pour me le faire, rires ! J’arrive à Brantes avec une bonne patate et on m’annonce 19°, alors que j’estimais être dans les … 20 premiers !

Brantes – Veaux 71km

Comme sur les autres ravito, je ne reste guère que 2 minutes sur celui-ci. Un peu de soupe, vite un mélange d’eau et de coca dans la gourde, et aussi pour la première fois le remplissage de la poche à eau. Et je sors le sandwich magique. Quelques mètres plus loin, je rejoins gling gling Phil et Christophe, un jeune marathonien de Vincennes très fin qui explore brillamment l’ultra trail. Il est très fort sur partie roulante, un peu plus hésitant sur les sentiers, et notamment en descente. Pour l’instant il refait son sac, et Phil file sur la route (again). Je mange tranquillement mon sandwich, en fait seulement le quart, le reste étant pour les oiseaux, en marchant. J’appréhende le fameux terrain de moto-cross où tant de monde s’était égaré dans la farniente en 2007. Et là tout va bien, ca se monte rapidement (alors qu’en 2007 c’était le début des éléphants roses), pas d’hésitation sur le chemin à emprunter, et hop déjà une descente !

Avant le pont et la route vers le grand canyon, je n’oublie de m’abreuver au robinet repéré l’année dernière, juste par superstition !

Sur la route me rejoignent Christophe le marathonien et un trailer avec un maillot de vélo. Décidément la route ce n’est pas mon truc – again … - Dés l’entame du canyon, alors que je propose à mes compagnons de route de passer, je les distance dans la petite mais raide descente. Et je rejoins du coup l’ami gling-gling Phil. Ha ces coureurs sur route, de vrai danseuse dés qu’il y a un peu de cailloux et de pente, rires !

Nous allons faire tout le canyon à quatre, mais jamais aux mêmes allures, mais jamais à faire le yoyo (pas Yoyo) à plus de dix mètres les uns des autres. Quel facilité par rapport à 2007 ! Et bing dans l’entame de la descente vers Veaux un méga coup de plus rien. Rien dans les jambes, une énorme envie de vomir. Et pourtant à nouveau je double et distance mes camarades, mais vraiment par gravité, car je ressens plus rien ! Ca se confirme sur le bout de route (again and again …) où mes compagnons se font la belle. Je les retrouve au ravito de Veaux qui est cette année 800m plus loin, à l’ombre ! Phil et Christophe sont assis. Moi aussi je réclame ma chaise pour manger un bout et tenter de récupérer un peu d’énergie. Je ne comprends pas : j’ai mangé comme un goret la veille et ce matin, bien alimenté en course et en eau également sans exagération. Au bout de cinq minutes, je décide de repartir, juste derrière Chris et Phil.

Veaux – Le Grozeau 80km

Bien entendu ils me larguent immédiatement vu les gros rochers à enjamber. Toujours vide de sensations, je patiente et évoque une hypothèse. Vu que depuis de la course l’orage n’est pas loin, il fait très lourd, n’aurais-je pas bu finalement de trop ? Car mes symptômes sont très proches du coup de chaleur. Ma stratégie de récupération : je ne bois plus qu’une gorgée toutes les 30’ et mange correctement. J’arrive péniblement au PC des Rissas. L’année dernière j’y avais abandonné, il y avait un malheureux 4x4 et une palette de flotte. Ouhaaa, cette année c’est un vrai stand, chaque arrivée est sous les hourras des nombreux bénévoles et la corne de brume fait croire à une arrivée de la Figaro ! Et pourtant je ne veux pas y rester, superstition encore. Je vois sur la table de la fougasse et un sandwich merguez : « je peux ? » Regard ahuri des bénévoles qui me voit repartir avec le sandwich au lèvre et les poches pleines de fougasse. Et ca me fait un bien fou de manger autre chose que du sucrée. Et en plus miracle une descente qui me permet de mâcher tranquillement. Après un charmant petit village, ca remonte bien et dans la boue cette fois ci. La forme semble revenir doucement. C’était donc bien une hyper hydratation, et ma stratégie – moins boire et merguez – est gagnante ! Dans la montée je sens quelqu’un qui me remonte. J’essaye de remettre de la vapeur pour garder la distance. Et à la faveur de la descente, assez technique avec pas mal de caillasse, je me fais plaisir. Je ne reverrai jamais ce garçon. Arrivée à Malaucène – Le Grozeau, l’orage qui a commencé dans le descente est maintenant à son apogée. Grosse surprise, je vois Chris et Phil à l’abri. A la faveur de la descente j’ai repris le terrain perdu pendant ma période à vide. J’ai le moral au top ! Je prends une soupe chaude, et 2mn après, repars juste derrière Chris et Phil. Décidément il était écris que nous ferions cette course ensemble ! J’envisage maintenant de finir en moins de 14h.

Le Grozeau – Gigondas 103km

Chris a les jambes lourdes. Moi je suis au mieux. Je le passe et espère rejoindre Phil. A la faveur de nouvelles longues lignes droites sur la route (again and again …) je le vois avec un avec un autre coureur - le 55 - qui nous avait rejoint à Veaux.

Chris me repasse et me distance sur son terrain favori. Et ho surprise, alors que le chemin fait un 90° avec une route, je vois Chris devant mais plus Phil et le 55 ! Je rejoins Chris 20mn plus tard à la faveur d’une montée dans la forêt, et il m’explique qu’ils ont tiré tout droit. Il les a appelé mais sans réponse. Phil m’expliquera à l’arrivée qu’ils s’en sont aperçu et fait demi-tour au bout de 5mn : ouf !

On attaque la montée de St Amand, et Chris n’y arrive plus. Mois je suis très bien. Elle semble ne jamais finir, avec des tours hertziennes annonciatrice de fin tous les 100m ! En haut je cherche un peu le chemin de descente quand arrive le 55. Purée lui il a la patate, car dans les lacets de la route forestière je ne l’avais vraiment pas aperçu ! Et il attaque la descente très glissante - sur de grands cailloux - assez fort. Mais dés que ca devient plus roulant, il part à vive allure. J’essaye de suivre en vain. Nous passons tous les deux le ravito sans y prêter attention, au grand dame des bénévoles. Et là il part surement à plus de 14km/h, et moi je ne peux faire mieux que du 12km/h. Il me mettra 13’ en 6km, et remontera 3 autres coureurs. Je gère ma descente avec le GPS, 200m par 200m, en jetant un coup d’œil derrière moi. Ce serait trop bête de se faire passer au sprint maintenant. L’arrivée sur Gigondas est magique, je ne suis pas trop entamé physiquement en dépit d’une dernière partie mené à vive allure. En 13h04, et toujours à la 19° place, je tiens ma revanche sur 2007 avec mon t-shirt « Rescapé Dentelles Ventoux » J

Sandrine et Manu qui viennent tout juste de débarquer sur l’arrivée m’accueillent avec leurs sourires et embrassade. Je suis Heu-Reux !

Cette fois-ci Yoyo, on aurait pu se la faire ensemble, peut-être ?

dimanche, mai 04, 2008

L’Annecime - Oui William, j’ai été arrogant !

3 mai 2008 - départ à 3h30 !
80km – 4.600D+ (5.600 selon l’organisation)
272 inscrits en solo (relais à 2 et 4 coureurs également possible)
35° / 198 finishers

Photos
La vidéo

Crêt de Chatillon – 20km: 2h10
Lathuile – 40km: 5h20
Bluffy – 65km: 10h

Annecy – 80km: 13h16

William c’est un jeune coureur d’une vingtaine d’années, qui faisait sa première course trail en relais 2 coureurs. Je le double dans la montée du col de la Forclaz, et il me rattrape dans la descente vers Bluffy après mon plus monstrueux – mais pas le seul – coup de barre de la journée. On papote gentiment, grâce à lui je cesse de trop penser au désastre en cours, on accélère doucement, et finalement, contre toute attente, au ravitaillement de Bluffy la machine à courir repart.

Durant notre échange on se raconte un peu nos vies et notre course. Et quand je lui raconte ma déroute du jour, William à le mot dur mais juste : « tu n’aurais pas été un peu arrogant ? » Oups, plein dans le mille.

Et oui, à peine trois ans d’ultra depuis les 100km de Millau et la Fortish’Off qui auront été mes sorties initiatiques. Et déjà plein de suffisance. Croire que parce qu’on a pu s’enquiller les 163km de l’UTMB, des courses ne représentant « que » la moitié peuvent se gérer à la volée. Et bien non.

Cette Annecime c’est mon premier trail montagne de l’année. J’en avais vraiment envie. J’en avais besoin. Emu de venir comme pour une rentrée des classes, après une hivernale tournée principalement vers les skis de fond et rando. Retrouver les anciens copains, en découvrir de nouveau, et puis voir ce que l’on donne en conditions réelles. Retrouver l’émerveillement aux sommets, les plaisirs des descentes tout en appuis légers, la gestion du corps. Et bien malgré tout, je m’y suis pointé en touriste. Je prends le train le vendredi soir et arrive à 22h chez Jacques74 qui m’accueille gentiment chez lui pour la nuit avec Koko, pour une course qui démarre le lendemain matin 3h30. Deux sandwich SNCF et une pomme pour tout repas la veille au soir. Et au petit dej le matin je ne prévois … rien. Heureusement Jacques me recommande chaudement une mixture à lui. L’arrogance rend bête et imprévoyant.

Résultat, après les 20 premiers kilomètres de rêve où je me situe avec un petit groupe de 4 coureurs dans les 10 premiers, un coup d’hypoglycémie violent me stop dans mon élan à la fin de la première grosse montée (1200D+), en arrivant au Crêt de Chatillon, juste avant le premier ravito. Du 20° au 30°, j’essaye de la gérer, en me mettant volontairement en dedans, et en mangeant tout ce que je peux. Et puis ca repart tout doucement. A nouveau je me stabilise dans le classement. Petite déception au ravitaillement du 40° km à Lathuile, mon sac qui devait m’attendre avec mon sandwich n’est pas là. Il me manque. Et bing, vers la fin de la dure montée vers le Rocher du Roux, énormissime-re-gros-coup d’hypo. Cette fois ci les jambes sont toutes molles. Stef me passe en me chambrant amicalement sur mon rapide départ (j’y reviens). Je subis. Dur et interminable traversée dans la neige pour rejoindre Col des Frêtes. Je tombe à plusieurs reprises. A genoux dans neige, je maudis ma bêtise. Arrivée au col je ne suis que l’ombre de moi-même. Je n’ai même plus d’eau pour redescendre les 800D- vers le ravito de Bluffy. Je commence la descente. C’est très raide, il y a des cordes et ca glisse. Je n’y arrive plus. La vue est magnifique sur le lac. Je m’allonge dans la pente et sur le chemin, obligeant les coureurs suivants à me chevaucher. 20 minutes, en mangeant, à attendre que mes jambes veuillent bien retravailler pour moi. Et puis me laisser glisser vers Bluffy, et abandonner … J’entame à nouveau la descente, en marchant tout doucement. Quelques coureurs me doublent, très espacés. Et puis voilà William. Et au fur et à mesure que l’espoir revient en discutant, je pense à ce drapeau UFO que j’ai accroché à mon porte-gourde. Ce fanion que chaque coureur a à cœur d’amener au bout de l’épreuve, qui passe de course en course, symbole de notre sport, d’amitiés, de partage, de volonté. Et puis je ne suis pas en risque physique, comme pour un coup de chaleur (comme sur mes UTMB2006 et Raid Dentelles Ventoux 2007), ni blessé. Tant pis si je mets 20h, en marchant, et en m’arrêtant. Ma conviction est faîte, j’enclenche l’objectif n°2 : finir. Si je suis devenu bête et arrogant, au moins que l’on me reconnaisse (que JE me reconnaisse ?) l’opiniâtreté et la volonté. Les 15 derniers kilomètres seront à l’image des 20 premiers, bien. La corniche du Mont-Veyrier est absolument interminable, car à ce stade on a qu’une envie, plonger enfin sur Annecy. Mais c’est super beau, avec une vue magnifique sur le lac et toute la vallée d’Annecy. Les 800D- vers Annecy sont un régal, à tombeau ouvert. A l’arrivée, je relance un relayeur le long du lac qui finit en marchant. Ca m’aide aussi d’avoir un compagnon sur cette dernière ligne droite. Tapis rouge pour l’arrivée. Yes, 13h et des brouettes et Stef pour m’accueillir. Que rêver de mieux ? De Cimes ? Merci William pour cette belle leçon et bonne continuation dans le trail !

L’Annecime est définitivement une très belle course. Très variée, avec quatre grandes montées, des descentes vertigineuses, des passages très techniques dans la boue, la neige, et sur les cailloux. Peu de ravitaillement (trois), il faut donc savoir être autonome. J’ai régulièrement manqué personnellement d’un peu d’eau. En revanche chaque ravito est très largement fourni.

Je reviens sur le chambrage de Stef et mon départ rapide. Pas mal d’UFO qui me connaissent pensent que je fais une erreur en partant vite. Effectivement ca me joue quelques fois des tours. Mais ma philosophie, c’est que si je fais des courses, c’est aussi pour voir ce que le Steph il a dans le ventre. Sinon on fait des Off, ce que je fais aussi régulièrement, et c’est une autre façon de courir. Pour faire une perf, il ne faut pas être tranquille, mais se mettre volontairement au-dessus des sa zone de confort. Ca a parfaitement fonctionné par exemple au Trail des Aiguilles Rouges 2007, ou à l’Eco-Trail de Paris en février dernier. C’est ce qui me fera progresser, et me donnera confiance, quand ca passera plus régulièrement.

La leçon de l’Annecime, c’est que l’expérience ne doit pas me faire négliger la préparation, même des choses les plus minimes. Tout compte. Rester humble. La bonne nouvelle, c’est que mon corps est parfaitement prêt pour cette saison. Les jambes ont parfaitement répondus, le cardio est au poil pour suivre les pelotons de tête. Cette Annecime je dois pourvoir la gérer en moins de 12h. On verra ca en 2009 !

Le prochain objectif est ma revanche sur le Raid Dentelles Ventoux, et sa chaleur après le Ventoux au retour vers Gigondas.