Magnifique village des exposants où les rencontres entre les trailers, les marchands, et les organisateurs furent riches - chacun tenant souvent deux ou trois de ces rôles.
Excellente nouvelle de Jack Peyrard - organisateur des très belles courses à Crest, MARATHON HERO Drôme & Nature - : l'enchainement réalisé avec Christian cette année devient un challenge offcielle. Et cerise sur le gateau, nous sommes invités pour défendre notre titre ! Merci Jack.
Pour ma part cette année j'avais très envie de gouter au nouveau tracé de la TDS. Mon entrainement très spécifique Très Longue Distance réalisé pour la Transpy m'a poussé à y ajouter un peu de fun en réalisant l'enchainement avec la CCC que je n'avais jamais faite. Avec mon UTMB2007 et ma PTL2008, c'est le grand chelem. Avec deux difficultés majeures : la CCC part à 10h au lieu de 9h prévu initialement, et pour arriver à Chamonix en 16/17h - ce qui me laisse 3/2h pour me changer/reposer/laver/dejeuner - il faut probablement arriver entre la 35eme et la 150° place. Ensuite il faut gérer le sommeil car je n'ai pas récupéré de la Transpy, je fais toujours des nuits de 10h contre 7h habituellement.
Vendredi 10:00am je me retrouve à Courmayeur pour le départ. Aucun stress car je ne partcipe pas réellement à cette course, juste l'envie de profiter au maximum et de rester concentrer sur ma régularité en ne rentrant jamais dans la zone rouge. Discussion avec Sarah pour sa première grosse course montagne qu'elle réussira brillamment en 25h, et coach Nico.
Ca part vite. Je remarque que jusqu'à La Fouly beaucoup de coureurs ont des rythmes de course très bizarres. J'en voit débouler dans les descentes qui la finissent les cuisses en vrac, certains piquent de vrais sprint dans des montées pour exploser à la suivante. Je gère mon allure sans tenir compte de mon classement ni des autres coureurs, je n'écoute que mon corps. Il faut que je sois souple et toujours à l'aise. La montée au Grand Col Ferret se fait sous le cagnard, mais là encore je fais appel à mon expérience : manger plus de mélange salé magique (bretzel, cajoux, fruits secs) sans boire plus. De La Fouly aux Bovines c'est un régal que de courir en permanence - excepté dans la montée à Champex bien sur. Bien que quasi seul pendant plus de deux heures, j'accumule les images positives pour le jour où refaisant l'UTMB je serais à nouveau sec sur cette portion avec beaucoup de mal pour relancer. A Trient l'arrivée de la nuit me provoque un léger endormissement. Du coup pas mal de monde me rattrappe dans la montée au Tseppe. Mais comme lors de toute la course, je dédouble tout le monde à la descente (à chaque descente c'est par grappe de 20 que je double). D'ailleurs après Catogne un coureur me remonte et reste bloqué derrière moi. C'est Jacques. En fait je crois qu'il m'a vu descendre précédemment et en profite pour que j'assure le train. Il me remercie à Vallorcine. De rien, plaisir !
Après ça se complique une peu. Le ravito de Vallorcine m'a retourné le ventre (soupe trop salée ?) et j'ai sommeil. La montée vers Tête aux Vents est laborieuse. Au sommet le brouillard rend la progression hasardeuse. Nous sommes quatres coureurs et restons ensemble pour ne pas nous perdre et garder la concentration. La descente vers Chamonix est facile, et je sais que je gagne mon premier pari avec une arriver sous les 3h du mat, avec 2h15 de marge avant le départ de la TDS. Une dizaine de coureurs me doublent en faisant le sprint dans les dernières 15mn de course. Je ne peux pas répondre sous peine de m'exploser cuisses et pieds en vue de l'enchainement.
Je ne traine pas à l'arrivée avec ma veste finisher d'un beau rouge. Direction l'appartement, douche rapide. Je dors 1h. Déjeuner légé car j'ai toujours le ventre retourné.
Samedi 5:00am départ de la TDS. Là effectivement c'est différent. Je pars avec mon rythme de randonneur pressé, et suis dans les 10 derniers. Comme sur le Marathon à Crest avec Christian après le 100km. L'impression bizarre d'être complètement à la rue, dans une course qui n'est pas la sienne. Jusqu'aux Houches je relance là où tous les autres courent en jogging. Mais ce qui m'inquiète ce sont les barrières horaires. 10h à St Nicolas de Véroce et 14h15 au Col du Joly, je dois passer. En plus je connais bien ces coins depuis la Montagn'Hard et les quelques Off réalisés dans ce coin. Mais en revanche je ne me vois pas passer le Col de la Forclaz avant 21h, sachant que mon rythme va décliner et que j'avais prévu de dormir un peu aux différents ravitos. Du coup, avec l'idée d'aller dans le mur, de devoir abandonner à coup sur, l'envie me lâche. Arrivé aux Houches et avant d'attaquer le Col de Voza j'abandonne. Mon objectif de la Transpy a été réalisé, et j'ai effectué une belle et agréable CCC. Je veux rester sur une image positive. Même pas déçu.
Cerise sur le gateau, mon j'ai découvert mon objectif 2010 au village exposant : http://www.tordesgeants.it/
Ce week-end aura décidément été formidable !
Tableau des passages CCC | |||
Pts | Heure pass. | Tps course | Classt. |
Bertone | V-11:33 | 01:31:32 | 148 |
Refuge Bonatti | V-13:01 | 02:59:43 | 111 |
Arnuva | V-13:41 | 03:39:53 | 99 |
Grand Col Ferret | V-14:47 | 04:46:01 | 91 |
La Fouly | V-15:54 V-16:02 | 05:53:15 | 92 |
Champex-Lac | V-17:52 V-18:03 | 07:50:42 | 83 |
Bovine | V-19:43 | 09:41:28 | 68 |
Trient | V-20:35 V-20:46 | 10:34:05 | 67 |
Catogne | V-22:03 | 12:01:24 | 68 |
Vallorcine | V-22:47 V-22:56 | 12:46:07 | 62 |
La Tête aux Vents | S-01:01 | 14:59:28 | 68 |
La Flégère | S-01:37 | 15:36:12 | 65 |
Chamonix Arrivée | S-02:44 | 16:42:29 | 70 |