Un grand merci à tous ceux qui m'ont régulièrement soutenu durant cette belle épreuve qui était mon objectif principal de l'année, comme mentionné dans mon précédant billet.
Bien entendu elle mérite un véritable compte rendu, ne serait ce que pour permettre à tous ceux qui l'ont suivi via les forums et les résultats intermédiaires puissent comprendre ce qu'il s'y passe réellement. Et peut-être aussi vous donner envie de vivre une des aventures qui m'a le plus enthousiasmé durant ma courte "carrière" d'ultrafondeur.
Tout d'abord cette course est juste un bijoux. Le parcours le plus technique et engagé qu'il m'ait été donné de connaître en course à pied. Ensuite c'est juste beau. Les paysages sont somptueux, de la haute montagne, de l'alpage, très peu de liaison route. Enfin les Courmayeur Trailers ont cette faculté incroyable à allier cette organisation pro et léché jusqu'au moindre détail tout en gardant une décontraction totale et cet esprit Italien qui fait que tout semble facile et naturel.
Parmi les coureurs, je n'ai croisé que des gens bien dans leur peau, heureux d'être là, décontracté. A des années lumière de mon UTMBébé 2010 où 1 coureur sur 20 m'a adressé un mot ou geste pour me remercier de l'avoir laissé passer. A chaque fois qu'on se dédoublait avec un coureur on se tappait dans la main, ou échangé des mots sympa, heureux de se retrouver. Que dire de Nico et Etienne avec qui on a parfois fais le Yoyo au grès des repos ou forme de chacun, et de cette fameuse 4eme section que l'on a décidé de la faire ensemble avec Etienne au hasard d'un réveil simultané à Donnas, et où on finit par retrouver un Fastoche à la rue mais avec qui on finit cette dure mais belle journée.
Ensuite je me suis régalé à essayer à interpétrer les stratégies des coureurs autour de moi (et des premiers e regardant les feuilles de passages), tout en essayant d'appliquer la mienne. Pas facile de se forcer à dormir entre 2 et 4h si à 23h vous tombez à terre. Globalement ça a fonctionné. Régal également quand tout le monde semble marquer le pas comme sur la 5eme section et que mon corps semblait juste parfaitement huilé, que la machine Pac Man se met en route. Peut être un peu d'emballement, justement ce que j'avais voulu éviter jusque là.
Enfin même si la machine s'est complètement grippée à 10km seulement de l'arrivée, et que du coup toute idée de perf s'efface (je rate une place dans les 10 et un podium Senior Homme), la seule idée de faire partie des privilégiés qui auront pu boucler ce bijoux d'Ultra Trail est une immense satisfaction.
Si j'étais en Celestie je dirais "on est bien", pour l'instant ce sera "la vita e bella !"