Vous vous souvenez, je vous avez fait part ici-même d'un état chronique qui me concerne bien sur, mais qui concerne également la plupart des sportifs ayant une pratique assez intense.
Au vu des différents commentaires et réponses, finalement je discerne trois populations :
- Ceux qui commentent sans en parler : est ce un dénie ? Ou juste pas une préoccupation ?
- Ceux qui sont concernés par ce phénomène : tenter de le gérer au mieux ou faire le gros dos en attendant de reprendre une activité plus intense ?
- Ceux qui n'ont pas le problème parce qu'il le gère en amont en équilibrant plus les périodes actives / repos
Corinne Pereino - coureuse d'ultra-fond et diététicienne - nous en donne une explication biologique interressante :
"tu savais que courir (et a fortiori des ultras, donc courir longtemps) cela avait des effets proches de la prise de Prozac, proches aussi des anti-dépresseurs nouvelle génération ?
Autrement dit, lorsque tu arrêtes de courrir (intersaison), il y a une chute phénoménale de la production d'opioïdes (béta-endorphines) dans le système nerveux central... et l'apparition, on va être soft, de symptomes dépressifs.
D'où l'apparition de troubles de l'humeur associés à l'arrêt du sport.
Ce n'est pas tout,comme il a été mentionné, il y a aussi une nette diminution de la lumière en hiver qui surdimentionne cet impact sur l'humeur.
Il faut bosser sur des projets à Court, moyen et Long terme. Rien de tel pour retrouver l'euphorie perdue. D'abord parce que tu vas te projeter et donc te visualiser en train de courir. Recréer des sensations propres à ta course et ça va agir comme un leurre sur ton cérébral. Tu devrais pouvoir refabriquer des sensations proches de celles vécues en course. Comme une simulation tu vois ce que je veux dire ? Des sortes de projections mentales.
On a également besoin de ces pauses de déprime. Histoire justement de se ... pauser.
Il n'y a pas de sujet tabou, juste différentes façon d'en parler."
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