lundi, avril 30, 2007

Trail L'Ardéchoix : tout roule

L'Ardéchois
29 avril 2007 - 57km - 2450D+ - 6h58 - 8,18km/h

Credits photo : Georges et Organisation L'Ardéchois
Cartes

Une semaine après le Trai Balcon d’Azur, deuxième étape de mon entrainement pour le Trail Dentelles Ventoux. A allure 100km+.

Ca faisait longtemps que ce trail me travaillait. Evidemment parce que tout le monde m’en disait le plus grand bien, que Vincent D. en a fait son rendez vous annuel, mais aussi surtout parce que j’entends parler de Desaignes depuis ma plus tendre enfance (j’ai même joué dans la cour de l’école). Alors une sorte de retour à la source.

L’arrivé vers 7h avec mes parent est heureuse : je n’en pouvait plus de ces virages à ne plus finir en voiture. Les routes Ardéchoises s’apprécient … lentement ! Récup du dossard, bizarre y’a pas grand monde. Je me change dans la voiture, 15mn plus tard tout le monde est là : 1100 coureurs annoncés. Mais ou étaient ils donc ?

Après un bref speech de l’organisateur, on se presse sur la ligne de départ. Je me retrouve premier pour la seule fois de la journée. En me retournant je vois Vincent Delebarre et Dawa Sherpa … oups pourvu que je ne fasse pas écraser dés le départ !

8h00, bang, et je vais passer la première heure à ma faire doubler : parce que je ne suis pas à ma place au départ, mais aussi parce que le 34km part en même temps, imprimant un faux rythme. 1ere boucle dans Desaignes, et c’est parti sur une montée goudronnée. Je vois Vincent et Dawa partir inexorablement au dil des lacets, mais au moins je pourrais dire qu’ils m’ont doublé, rires ! On rentre dans les bois, le terrains est roulant comme il le sera la plupart du temps. Ca change du TBA ! Les pieds vont moins souffrir. Je discute avec une féminine qui a terminé première l’année précédente. Mais pas longtemps, après une descente ou je m’échappe, elle me double définitivement la montée suivante. Pas encore cette année que je serais première féminine, comme dirait Yoyo.

La suite du parcours est une belle ballade qui passe de hameaux en villages et par quelques ruines avec de nombreuses fermes isolées. Tout le parcours est très roulant avec des chemins souvent ombrée – du coup on ne souffre pas trop de la chaleur. Seule exception, la descente vers Dame Bessac, seule vrai descente technique avec de beaux exercices d’équilibre. Hélas mes compagnons de route du moment ne sont pas vraiment des descendeurs, et il me sera difficile de doubler pour en profiter. Je dois tout de même doubler près d’une quinzaine de concurrent à cet endroit.

Peu après le 1er ravito à St Jean de Roure – où je retrouve mes parents et mon oncle Michel, c’est rare d’avoir autant de famille sur un trail ! - un petit groupe de coureurs arrive par la gauche. Ils se sont visiblement gouré de route, et ont parcouru un « petit » km en trop. Pourtant le balisage parait parfait. Mais on est jamais à l’abri d’un manque d’inattention – j’en ferai l’expérience plus tard. Au 28°km bifurcation entre le 57 et les 34km. Aucune hésitation, je m’amuse bien.

Après un long chemin ou je double quelques coureurs qui commencent à faiblir, je vois mon père. Il m’annonce le 46°km. Déjà ? Et bé, c’est bien la première fois que j’arrive à ce km sans même m’être posé la question « quand est ce qu’on arrive- on est où ? Le TBA de la semaine d’avant est vraiment bien digéré. Gestion de l’alimentation et de la boisson impeccable.

J’attaque la montée vers Rochebloine. Je me sens toujours des ailes, et je remonte un groupe au sein duquel Sylvie Blouin. J’avais déjà vu sa jolie chevelure blonde me passer à mach2 dans une descente 1h plus tôt. Après un virage je relance en montée, elle me félicite. Bizarre d’habitude dans le dernier quart de course j’ai en général les 5 ou 6 premières féminines qui me passent. Je lui précise de suite que ca risque de ne pas durer et qu’à mon avis elle me repassera à la prochaine descente. La montée se termine dans un décors superbe sur un chemin mono-trace dans les genêts avec une vue panoramique à 360° sur la vallée du Doux et le Vercors.

Maintenant ce n’est plus qu’une longue descente avec de longs plats vers Desaignes. Arrivée sur Nozieres, plus que 6km. Mais de descente ininterrompue et assez pentue. Avec la chaleur qui cogne fort. Ce qui devait arriver … arrive : j’entends un pas léger derrière, et sans étonnement je vois l’élégante Sylvie qui a fini par me rejoindre et me double sans coup férir. Sa proposition de lui emboiter le pas est tentante, mais bon, je n’en plus vraiment les moyens (ongle qui rentre dans la chair, et fatigue générale). Tant pis, une prochaine fois peut-être ?

Cette descente aura finalement le seul moment vraiment dure. Fatigue, chaleur, j’ai hate d’arriver. A une ferme je me trompe de chemin. Finalement ca n’arrive pas qu’aux autres, rires !

En bas de cette éprouvante et longue descente de 6km, ouf ! Enfin Desaignes et son arrivée en côte. Je dois tout de même sprinter pour ne pas me faire doubler par Gilles Mancassola et Frederic Bellanger qui m’ont rattrapé. Pas moyen d’être tranquille, rires !
Depuis le début de la course on a pas arrêté de se dédoubler, on finit par se reconnaitre.

Bilan super positif, je n’ai à aucun moment vraiment souffert. Jamais de manques alimentaires. 6h58, 73°/344 finishers à 8,18km/h, il est étonnant de constater que le 57km était plus rapide que le 34km. En effet avec la même vitesse j’aurais terminé 63°/567 finishers !

Récupération dés le lendemain très bonne. Ca augure de bonnes perspectives pour les 100km du Ventoux. Reste à supporter la chaleur, et faire un effort sur mon poids de 86kg (fin de saison du rugby oblige). Ca me permettra d’être plus à mon aise dans les montée (soulage le cœur) et les descentes (soulage les articulations). En vue, les 78kg début Aout pour un UTMB que je prévois délicieux J

Bravo à Dawa (1er) et Vincent (3°).

lundi, avril 23, 2007

Trail des Balcons d'Azur - Beau et Chaud !

TBA : 50/55km - 2450D+ - 7h00

Carte du parcours

Photos made by Romu et Yoyo

Vendredi 20 avril - Phil – MC UFO - passe me prendre à Lyon, avec son grand reporter Romu. Un GPS plus un fidèle assistant parviendront à bout de la gare Part-Dieu en … jetons un voile pudique. De la banquette arrière j’échange un costard-cravate pour shorty-sandale-tshirt. Ca sent bon le week end. D’autant que Phil le magicien a transformé une nuit prévu dans la voiture sur un parking mal éclairé contre un accueil 4* dans le palais princier de Philippe Verdier sur les hauteurs de Nice.

Samedi 21 avril – 5h00 du mat reveil sonne – 5h05 sac descendre escalier – 5h10 dej – 5h20 remplir poche nourriture sac – 5h30 monte dans voiture – 6h30 récupére dossard à Theoule s/Mer – 6h45 Yoyo, Irina, Francoise, Antranik – 7h15 depart course … bon ben c’est parti … le Trail des Balcons d’Azur était annoncé pour 50km et 2000D+, mais un changement de dernière minute (pas partageur le prorio terrien dans le sud) annonce un peu plus … bof on verra bien.

Les premiers kilomètres sont très agréables. Parcours magnifique dans la garrigue avec des points de vue sur la mer. Ca sent bon, de petites montées rapides – jamais plus de 400D+ - et des descentes roulantes dans la caillasse. Bref de quoi se faire vraiment plasir. Le fond de l’air est frais. Premier ravito coca/eau (pas de solide sur le parcours, annoncé par les organisateurs), et à la relance Romu qui n’a pas encore déballé son téléobjectif.

Une succession de montées / descentes s’enchainent entrecoupées de parties roulantes juqu’au 2° ravito à mi-parcours. En dépit d’une semaine d’entrainement à Miami à grand coups de Moritos et de Salsa juqu’à 5h du mat et mes 86kg de 2° ligne, le rythme est pas mal, environ 8/9km/h estimés. Phil Verdier et Irina doivent être en train de se battre en tête, Yoyo avait annoncé une sortie d’entrainement au Dentelle Ventoux tranquille et semble derrière.

Le temps se réchauffe doucement. On attaque le Pic du Cap Roux. Du pur cailloux. Et bing, j’ai du mal à redémarrer. Bon pas grave, appliquons la règle n°1 de l’Ultra (« ca va passer »), et je laisse filer les quelques camarades de courses depuis près de 20km. Arrivé au forceps au sommet, et attaque d’une descente prudente – après toutes les précedentes à tombeau ouvert – dans la caillasse et des plantes basses qui ne permettent pas d’y voir très clair. Je me concentre sur ne pas frapper le pied contre une grosse pierre et Bang ! Ouille ! Viens de me prendre un bout d’arbre contre la cuisse … juste une béquille, mais le piège est partout.

Environ 3h30 de course et j’arrive dans les calanques. Une petite boucle ou tout le monde hésite entre PC6 et PC7, ne surtout pas regarder la mer qui me tend les bras alors que la canicule s’abat sur la course.

Remonté vers le Col Notre Dame, le 4° ravito, et une nouvelle boucle sur le Pic de l’Ours. Bizarre, la montée se fait sur un terrain roulant et la descente sur de la vilaine caillasse. Un choix délibéré ? Les premières défaillances se font jour chez mes compagnons.

Au ravito 13km annoncés et une dernière montée. En fait une successions de trois montées, pas longues, mais bien raides, et dans une chaleur étouffante. Je titube, je n’arrive plus à enchainer les pas. Je regarde devant et derrière, les autres sont pareils à des pantins avancant péniblement. Pas grave si ce sont les dernières montées … On passe donc les Petites et Grosses Grues (sic !), dernier ravito : plus que 10km et une grande descente vers l’arrivée annoncées. Chic !

En fait la désillusion sera totale. Après une longue descente sur un large chemin, une succession de coups de cul sur un mono-trace, une descente dans un lit de rivière avec de gros cailloux et des arbres qui m’obligent à me courber tout au long, et ca remonte, et le tout dans le caniard. Le moral est en berne. Ca fait bien longtemps que l’alti a dépassé les 2000D+ et ca n’en finit pas. Deux coureurs me rejoignent, n’en savent pas plus, et essayent d’assurer le rythme. Quelques coureurs isolés sont arrêtés à l’ombre des arbres essayant de faire retomber leur température interne avant de continuer. J’essaye depuis plus d’une heure maintenant de maintenir la mienne en maintenant un rythme bas et régulier. Ne pas exploser avec un coup de chaleur.

A la fin d’une petite montée dans les arbres des organisateurs annoncent plus qu’une descente vers Theoule. Devant mon incrédulité au vu des annonces précédentes ils me répondent « vous n’êtes pas du sud c’est pour ca ! » … ahhhh d’accord c’est donc le coup de la sardine sur le port de Marseille. Et eux je les crois ?

Ca descend toujours. Ca fait belle lurette que je ne « fait » plus la descente. Pas de soucis physiologiques, non, juste qu’avec la chaleur je n’ai plus beaucoup de lucidité, et ne sais pas toujours bien ou je pose les pieds. Autant éviter l’accident. Tient Romu sur un rocher de dos en train de prendre la mer (ou des filles nues sur la plage). Je l’interpelle pour qu’il me prenne une photo triomphale. Il annonce 5mn avant l’arrivée : déjà ? Rires !

Et l’arrivée … arrive. En bord de mer, sur la plage, il faut zigzaguer entre les corps affalés, et patiner dans le sable. Quel bonheur, je vois Irina qui se fait bronzer et m’interpelle ainsi que Phil V. qui vient vers moi. La classe, Le 3° masculin et la 1ere féminine pour m’accueillir, je deviens un vrai people de l’ultra, rires !

7h pil poil, 2500D+ au compteur de l’alti, et entre 50 et 55km selon les sources. Ca ma va bien. Une 49° place de bon aloie.

En attendant Yoyo, Antranik, Francoise, et … Phil (c’est quand même lui qui a la voiture !), baignade dans la grande bleue, c’est si bon. Et la surchauffe corporelle diminue au contact de l’eau fraiche (15° ?).

Au bout de quelques heures tout le monde est arrivé (133 sur 161 partants).

Vers 19h nous repartons avec Phil et Romu vers Paris, ou Moby passera en boucle. Et c’est au tour de Romu de faire son Ultra – avec 10h d’autoroute – avec l’aide de … personne. Phil et moi sommes ailleurs, au pays des songes, là où le pas est léger, la route infinie, la contracture un truc de terrien.

Semaine prochaine rendez vous avec l’Ardéchois au format équivalent, en attendant le gros morceau de cette rentrée de l’Ultra : le Dentelles Ventoux qui promet d’être aussi très … chaud !

A suivre …

jeudi, avril 19, 2007

Grand Pic de la Lauzière, par le Col des Aiguillons




7_9 avril 2007 : Week end passé avec Etienne à Grenoble pour profiter des dernières neiges.
Dimanche nous avons rendez vous avec Greg, Christelle, Sophie, et Eric, pour une sortie rando en Haute Savoie, à la frontière de la Tarentaise et de la Maurienne: le Grand Pic de la Lauzière, par le Col des Aiguillons. Alt de départ 1380m, alt arrivée 2450, 1070D+, env 3h.

Levée pas super tôt + route importante de Grenoble jusqu'en direction du Col de la Madelaine, nous démarrons à 9h. Montée par la combe de la valette et arrêt sous le collet rocheux sommital à 12h30. La montée est régulière, splendide, mais c'est un four avec le soleil et la réverb. Chris, Eric, et Etienne font une pause casse croute d'un côté, Sophie et moi qui avons décidé de continuer (en fait j'ai surtout essayé de la suivre, et c'était pas simple, rires !) faisons la même chose 100m plus haut. Quand à Greg - l'homme fort du moment - il est parti vers le sommet seul. Nous redescendons rapidement car la neige est vraiment lourde lourde...une petite coulée très lente en bas de combe de la vallette lors de notre redescente. Le style n'est pas vraiment là (fatigue, neige, et puis ... niveau ?) sauf pour Eric qui tente de nous expliquer comment ca marche.

On termine par la route du col de la Madelaine dont l'enneigement ne permetra plus très bientôt de monter ou resdecndre à ski. La terrasse avec Coca, saucisson, et fromage permet de profiter s'un soleil omni-présent, et de discuter du programme du lendemain : ce sera skating à Autran - plateau de Geve. Chouette !